The tenant of Wildfell Hall – La dame de Wildfell Hall

Un roman d’Anne Brontë chez Penguin English Library

 

la dame de Wildfell hall couv

 

Note : 14/20

A lire si : vous trouvez Jane Austen parfois trop gentille avec ses personnages

A éviter si : vous aimez les romans d’action

L’arrivée de Mrs Helen Graham, la nouvelle locataire du manoir de Wildfell, bouleverse la vie de Gilbert Markham, jeune cultivateur. Qui est cette mystérieuse artiste, qui se dit veuve et vit seule avec son jeune fils ? Quel lourd secret cache-t-elle ? Sa venue alimente les rumeurs des villageois et ne laisse pas Gilbert insensible. Cependant, la famille de ce dernier désapprouve leur union et lui-même commence à douter de Mrs Graham… 
Quel drame s’obstine-t-elle à lui cacher ? Et pourquoi son voisin, Frederick Lawrence, veille-t-il si jalousement sur elle ? Publié en 1848, La Dame du manoir de Wildfell analyse la place des femmes dans la société victorienne. Considéré comme l’un des tout premiers romans féministes, il entretient de nombreux liens avec Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë et s’inspire de la descente aux enfers, de l’alcoolisme et de la débauche de leur frère Branwell, mort entre leurs bras.


J’avais lu ce roman il y a déjà fort fort longtemps et je me suis replongée dedans dans le cadre d’une lecture commune organisée sur le site http://www.livraddict.com. Ce livre avait été proposé comme choix possible d’un bookclub sur le thème du féminisme. En effet, ce roman est considéré comme l’un des premiers romans féministes et cette réputation est à mon sens méritée.

En préambule, un mot sur le style. Il s’agit d’un roman épistolaire c’est-à-dire que le narrateur raconte l’histoire en chapitres qui sont autant de lettres envoyées à un ami. L’histoire est également relatée par le biais de la lecture d’un journal intime ce qui rend ce roman très fluide à lire, la part belle est faite aux dialogues et ressentis des personnages, si vous n’aimez pas les descriptions interminables vous serez comblés !

Pour en revenir au sujet même du roman, ce qui m’a agréablement frappée c’est la façon dont Anne Brontë aborde des sujets sur lesquels une femme ne devait pas se prononcer en son temps comme l’adultère et le désamour, l’alcoolisme et la débauche.

Cela est en effet frappant car, comme le relate ici l’auteure, l’éducation des jeunes filles est pensée de telle sorte que ces dernières doivent être protégées, épargnées de toute tentation pour arriver à l’âge adulte pures et délicates, prêtes à faire un beau mariage.

Le rôle des femmes au sens large du terme, qu’elles soient épouses, mères, filles ou sœurs est de veiller au confort de leurs hommes. Qu’en est-il de leur bonheur ? Il doit découler de ce qu’elles rendent heureux ces Messieurs….tout à fait charmant !

De toute façon, à cette époque l’important est de faire un beau mariage ! C’est un thème classique des romans victoriens qui reflète bien évidemment les préoccupations de ses contemporains. Et là se pose tout un dilemme pour les candidats au mariage : comment accorder sa main à quelqu’un que l’on connaît au final si peu et comment faire un bon choix, faut-il se baser sur un nom, une situation financière, les recommandations de ses proches, des qualités morales, un peu de tout à la fois ? Vaste débat pour nos personnages !

Ce roman dépeint avec plus de noirceur, par rapport à Jane Austen notamment, les conséquences d’un mauvais choix de compagnon et ici l’adultère, les enfants illégitimes, le désespoir de savoir sa vie liée à une personne que l’on déteste sont très bien décrits.

Le personnage d’Helen est ainsi un personnage féminin très intéressant qui passe par beaucoup d’épreuves sans pour autant se résigner, elle n’hésite pas à s’élever avec les moyens qui sont les siens contre la débauche des hommes de son entourage tout en faisant le maximum pour conserver sa propre estime.

La religion tient aussi une part importante dans ce roman, pour Helen elle est source de confort et de force face aux épreuves qu’elle traverse. On sent qu’il a dû en être de même pour Anne Brontë.

Au final, il s’agit pour moi d’une lecture agréable, même si la fin traîne un peu en longueur, qui manque cependant d’un truc en plus, ce quelque chose qui fait qu’un bon livre devient pour moi un véritable coup de cœur.

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2 réflexions sur « The tenant of Wildfell Hall – La dame de Wildfell Hall »

  1. Je l’ai fini aujourd’hui, et ton article m’ouvre un peu les yeux sur certaines choses. Je voyais Helen simplement comme une femme qui veut être vertueuse et sans cesse redonner une chance à son mari. Mais tu as raison : c’est bien une critique sur les mariages rapides de l’epoque Et le carcan qu’ils pouvaient alors être. Mais enfin le petit jeu final pour la demande en mariage m’a agacée et les personnages manquent de piquant. J’ai préféré l’histoire d’amour dans Nord et Sud, même si les deux semble aussi jouer au chat et à la souris (mais je 💓 John Thornton). Aucune révélation ne m’a ravie, le secret d’Helen n’est pas raconté de façon à ce qu’on le partage avec émotions. C’est un peu « Tout ça pour ça ! » que je me suis dit à la fin !

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