Sous la direction de Jean-Christian Petitfils publié chez les éditions PERRIN et Le Figaro histoire.
Le Père Noël est passé avec un peu d’avance à la maison et m’a notamment amené ce livre qui me faisait de l’œil depuis que Christian Petitfils était venu en parler lors de l’émission La grande librairie.
Le 27 septembre 52 avant notre ère, tout était réuni pour que Vercingétorix l’emporte à Alésia sur les légions de César ; or, c’est tout l’inverse qui se produisit. Comment expliquer ce désastre où se joua le destin de la Gaule ? Le 29 mai 1968, le général de Gaulle disparaît ; face au mouvement social, eut-il la tentation de se retirer, et qu’est-il allé dire et faire à Baden-Baden ? Le secret de ces heures capitales n’est pas entièrement élucidé. La grande histoire est faite aussi de ces incidents, hasards et affaires qui ont défrayé la chronique et conservé leur part de mystère tout en influant sur les destinées du pays : épopée de Jeanne d’Arc, Masque de fer, survivance de Louis XVII, exécution du duc d’Enghien, complot de la Cagoule, bien d’autres circonstances tout aussi romanesques et le plus souvent tragiques ont contribué à façonner la mémoire et la légende nationales, et continuent d’intriguer ou de faire rêver.
Sur ces vingt épisodes, voici enfin ce qu’il est possible de savoir et de comprendre. Une autre manière d’écrire l’histoire de France.
L’homme au masque de fer, le trésor des templiers, la mort de Zola…autant de mystères, autant de théories plus ou moins fumeuses pour expliquer l’inexplicable ; les auteurs de ce livre tentent, grâce à de courts essais, d’apporter des réponses aussi scientifiques que possible même si dans la préface il est bien précisé que « ces enquêteurs chevronnés se sont attachés à proposer, sans les imposer, les hypothèses les plus logiques et les plus vraisemblables ».
C’est une lecture très agréable par son approche car les auteurs nous aident à faire le point sur les explications les plus plausibles des mystères jalonnant notre histoire de France. Il est aussi très intéressant de voir comment toutes ces légendes sont nées. Ces dernières sont d’ailleurs souvent bien plus belles et romanesques que la réalité.
Les essais, au nombre de vingt, couvrent une période allant d’Alésia à Mai 68. Il y en a donc pour tous les goûts.
Mes préférés étant ceux liés à la Saint-Barthélémy (par Laurent Theis), le Masque de fer (par Jean-Christian Petitfils) et Louis XVII (par Philippe Delorme). Le seul bémol, qui n’en ait pas vraiment un, réside dans le format des essais en tant quel : les pages étant comptées, l’arrière plan historique est relaté rapidement et je trouve qu’il vaut mieux avoir quelques connaissances historiques pour mieux appréhender le tout.
Si vous chercher une lecture aussi passionnante qu’enrichissante, je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans les énigmes de l’histoire de France qui pour certaines n’en sont, heureusement ou pas, plus vraiment.
La fable du dauphin évadé n’était qu’un mauvais roman à l’eau de rose. Et l’histoire ne s’écrit pas comme un roman. Elle a l’exigence et l’âpreté de la vérité. Elle est souvent implacable et sordide. Certes, le destin de l’enfant royal, emprisonné dans le sinistre donjon du Temple, apparaît monstrueux. Louis XVII, brisé physiquement et moralement, miné par la maladie, s’est éteint au terme de longs mois de captivité, sans avoir revu la lumière du soleil. « La vérité vous rendra libre », peut-on lire dans l’évangile de Saint Jean. En restituant au fils de Louis XVI sa véritable mort, c’est à tous les enfants martyrs, de tous les temps et de tous les pays, que l’on a rendu hommage. A tous les enfants victimes innocentes de la politique, de la guerre, de l’intolérance, en un mot de la cruauté et de la folie des adultes.