Un roman de Franz Kafka publié chez CF-Flammarion
Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s’informer de son petit-déjeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s’appuie, tout au long du roman, sur cette métaphore de la porte. Accusé d’une faute qu’il ignore par des juges qu’il ne voit jamais et conformément à des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de démêler la situation.
À mesure que le procès prend de l’ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus aliénante sur le monde de la procédure judiciaire, véritable source d’enfermement et de claustrophobie.
Le procès, roman inachevé de Kafka, dénonce l’arbitraire de l’administration, le broyage du citoyen pris dans un système où les règles sont incomprises et principalement inconnues.
Joseph K. est arrêté un matin chez lui. Il ne sait pas pourquoi et ne le saura jamais.
Cependant, de plus en plus, son procès va l’obnubiler, lui faire perdre pied, petit à petit.
Il cherchera à comprendre les arcanes de la justice mais n’y parviendra pas.
Ses alliés ne lui seront,au final, d’aucun secours et ne conduiront qu’à encore plus d’incompréhensions.
Œuvre étrange, où l’on se retrouve avec davantage de questions que de réponses.
Le récit développe des concepts très intéressants mais au final j’ai trouvé le tout très froid, sans émotions.
Et vous qu’en avez-vous pensé ?
– Vous êtes tout à fait dans l’erreur. Ces messieurs et moi-même, nous ne jouons qu’un rôle très accessoire dans votre affaire, dont nous ne savons même presque rien. Quand bien même nous porterions les uniformes les plus réglementaires, votre histoire ne se présenterait pas plus mal. Je ne peux pas vous dire que vous êtes accusé ou, plutôt, je ne sais pas si vous l’êtes. Vous êtes arrêté, c’est exact, mais je ne sais rien de plus. Si les bavardages des gardiens vous ont donné à entendre autre chose, ce n’étaient justement que des bavardages. Quoique je ne réponde pas à vos questions, je puis vous conseiller de songer moins à nous et à ce qui va vous arriver, et davantage à vous-même.