Le procès d’Oscar Wilde

Un livre de Merlin Holland publié chez le Livre de Poche

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1895. Après avoir été publiquement traité de » sodomite « , Oscar Wilde intente un procès en diffamation au marquis de Queensberry, le père de son jeune amant. Mais son action échoue et la Couronne le poursuit devant les tribunaux pour outrage aux bonnes mœurs. Reconnu coupable d’homosexualité, il est condamné à une peine de deux ans de travaux forcés qu’il purgera dans la tristement célèbre geôle de Reading. Pour la première fois en France, cet ouvrage présente l’intégralité du procès en diffamation qui fit basculer le destin de Wilde.

Au-delà du drame qui s’y joue, ce précieux document, tout en offrant un instantané de l’époque victorienne, révèle l’esprit brillant et impertinent de Wilde. Car d’une vulgaire affaire de mœurs, l’auteur de génie fait, grâce à l’une de ces pirouettes dont lui seul a le secret, un débat à la fois drôle et bouleversant sur l’amour, l’art, la moralité et bien d’autres choses encore. Une préface de Merlin Holland, petit-fils d’Oscar Wilde, ouvre le texte, lui apportant un éclairage personnel et érudit.


Merlin Holland s’est intéressé à un écrivain de génie, Oscar Wilde…son grand-père.

Il nous offre ici la retranscription des débats des procès en diffamation intentés par l’écrivain irlandais contre Lord Queensberry.

Lord Queensberry, père d’Alfred Douglas, accusait Oscar Wilde d’être un « sodomite » et de dépraver son fils.

L’écrivain en retour intentera ce procès pour laver son honneur. Mal lui en a pris, Lord Queensberry sera relaxé et le procès sera le point de départ d’un autre procès, contre Oscar Wilde cette fois-ci, qui sera condamné à deux années de prison pour homosexualité.

Il partira pour Paris et mourra trois ans après sa libération, ruiné.

Autant le dire tout de suite, ce livre est à réserver aux inconditionnels de Wilde.

La retranscription des débats des procès est souvent fastidieuse malgré quelques sorties d’éclat de l’écrivain, fidèle à sa réputation.

Ces débats sont l’occasion de voir que « l’immoralité » reproché à une œuvre d’art devient la preuve de « l’immoralité » de son auteur.

Un art doit-il être moral pour être beau ?

Voilà une question vite tranchée pour Wilde mais pas pour la partie adverse.

Voilà un livre intéressant par la place que ce procès occupe dans la vie de Wilde mais qui donne surtout envie de se replonger dans les œuvres de l’irlandais pour se délecter de son style et de son talent inimitable.

Et vous, aimez-vous en apprendre davantage sur la vie de vos auteurs préférés ?

Wilde : S’il est bien écrit, il produira une sensation de beauté, qui est le plus noble des sentiments dont l’homme soit capable. S’il est mal écrit, il provoquera une sensation de dégoût.

Carson : Donc, un livre immoral mais bien écrit pourrait…

Wilde : Je vous demande pardon. Je dis que si un livre est bien écrit, si l’oeuvre d’art est belle, l’impression produite sera une sensation de beauté, qui est à mon avis la plus noble sensation dont les êtres humains soient capables. Si c’est une oeuvre d’art mal exécutée, qu’il s’agisse d’une statue ou d’un livre,elle provoquera une sensation de dégoût. Un point, c’est tout.

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