Un roman de Jo Nesbo publié chez Gallimard – série noire
La femme de sa vie l’a quitté et Harry a recommencé à boire. Il a certes réintégré la police criminelle d’Oslo, mais est cantonné aux cold-cases alors qu’il rêve de pouvoir remettre sous les verrous Svein Finne, ce violeur et tueur en série qu’il avait arrêté il a y une dizaine d’années et qui vient d’être libéré. Outrepassant les ordres de sa supérieure hiérarchique, Harry traque ce criminel qui l’obsède.Mais un matin, après une soirée bien trop arrosée, Harry se réveille sans le moindre souvenir de la veille, les mains couvertes de sang. Le sang d’un d’autre. C’est le début d’une interminable descente aux enfers : il reste toujours quelque chose à perdre, même quand on croit avoir tout perdu.
Je ne suis pas une grande lectrice de polars mais à l’occasion j’en apprécie un – si celui-ci se révèle surprenant ou si ses personnages sont si attachants que se crée une alchimie entre eux et moi.
Petite mise en garde préalable pour dire que je suis donc une lectrice de polars compliquée, et ce couteau de Jo Nesbø n’a pas réussi à me convaincre.
Pour celles et ceux qui l’ignoreraient, Harry Hole – héros de ce polar – est un personnage récurrent de l’écrivain norvégien.
Harry Hole est un peu l’archétype du policier dans ce genre de roman : très compétent mais abîmé par la vie, alcoolique notoire, solitaire…
Après une rupture, il se retrouve au fond du trou, allant de beuveries en beuveries pour se réveiller un matin, avec du sang sur lui et aucun souvenir de la nuit précédente… l’enquête commence !
Même si ce livre peut s’apprécier de façon indépendante – il y a suffisamment de rappels et de flashbacks pour combler les trous – cela ne reste pas suffisant pour s’attacher aux personnages qui ont déjà vécus milles et milles aventures dans les tomes précédents.
Ce qui m’a le plus gêné au final, c’est le classicisme de l’intrigue. Je n’ai pas frissonné, ni été surprise d’ailleurs. Pas d’émotion si ce n’est un ennui grandissant. J’ai lutté pour le finir vu qu’il s’agit de ma troisième lecture dans le cadre du grand prix des lectrices Elle mais dans d’autres circonstances cela aurait été un abandon.
Bref, Harry Hole je te salue et je passe à une autre lecture !
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Harry avait été heureux ; mais le bonheur, c’était comme l’héroïne, une fois qu’on y avait goûté, une fois qu’on en connaissait l’existence, on ne pouvait jamais accepter totalement la vie sans. Car le bonheur est autre chose que la satisfaction. Le bonheur n’est pas naturel. C’est un état d’urgence trépidant, ce sont des secondes, des minutes, des jours qu’on sait ne pas pouvoir durer ; et le manque ne survient pas après, mais pendant. Avec le bonheur vient en effet la douloureuse notion que rien ne sera plus jamais pareil, et que ce qu’on a nous manque déjà, on redoute la privation, la douleur de la perte, on se maudit de savoir ce qu’on est capable de ressentir.
Une réflexion sur « Le couteau »