Notre part de cruauté

Un roman d’Araminta Hall publié aux éditions Préludes

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Leur histoire d’amour est terminée.
Le jeu ne fait que commencer. Traumatisé par une enfance difficile, Mike Hayes menait une existence paisible, bien que solitaire, jusqu’au jour où il a fait la connaissance de Verity Metcalf. Verity lui a tout appris de l’amour et, en échange, Mike a consacré sa vie à la rendre heureuse. Il lui a trouvé sa maison, son travail, et il s’est sculpté le physique que Verity considère comme idéal. Il sait qu’ensemble ils connaîtront le bonheur.

Peu importe si elle ne répond pas à ses e-mails ou à ses appels. Peu importe qu’elle soit mariée à Angus. Cela fait partie du jeu secret auquel ils avaient l’habitude de jouer. Le suspense psychologique pervers sur le désir, l’obsession, les histoires qu’on se raconte et celles qui nous font basculer.


Mike est le fils d’une femme alcoolique multipliant les amours toxiques. Il ne sera sauvé de cette vie de misère qu’à l’âge de 12 ans lorsqu’il sera placé dans une famille d’accueil aimante.
Pourtant, la vraie vie commencera pour lui lors de sa seconde année de fac. Sa rencontre avec V. Verity, l’amour de sa vie. Leur relation sera passionnée et tumultueuse rythmée par un Jeu étrange. V. Se laissera aborder par un inconnu jusqu’au moment où elle étreindra l’aigle d’argent à son cou. Mike viendra alors la sauver de l’importun.

Pourtant les années ont passées. Mike revient de New York. Verity et lui sont séparés, elle lui a même annoncé son mariage. Pourtant Mike en est certain. Ce n’est qu’une nouvelle partie du Jeu, plus retorse que les autres, qui commence.

Thriller psychologique sur un amour dysfonctionnel, Hall joue avec le concept de vérité.

Malgré beaucoup de longueurs, voilà un roman qui se lit quand même. On s’interroge, on s’exaspère et on tente de comprendre.

Verity est-elle vraiment une victime ? Elle, la femme, la tentatrice qui se marie moins d’un an après sa séparation d’avec l’homme qui avait partagé sa vie pendant près d’une décennie.

Ou Mick est-il, à l’inverse, un homme dérangé, incapable de comprendre que celle qu’il aime ne l’aime plus en retour.

Sans pour autant offrir une thèse sur la justice à l’époque post Metoo, ce roman aurait pu ouvrir une réflexion intéressante sur la perception de la sexualité des femmes, sur la possessivité bien différente de l’amour. Mais cette piste n’est au final effleurée que dans la postface signée de l’auteure.

N’étant pas une aficionado de ce genre de lecture, je ne vais pas retourner ma veste avec ce roman mais peut-être que les amateurs du genre y trouveront leur plaisir.

J’ai laissé passer quelques jours avant de lui répondre en choisissant très soigneusement mes termes. Adoptant le même ton enjoué, je lui ai dit que j’étais très heureux pour elle et que bien sûr nous resterions amis. J’ai ajouté que je lui communiquerais mon adresse à Londres, mais avec l’invitation sur ma cheminée, je savais que c’était inutile. Elle avait appelé Elaine pour savoir où j’habitais, ce qui signifiait quelque chose. Cela voulait aussi dire qu’elle n’était sans doute plus autant en colère. J’en suis vite arrivé à voir l’invitation pour ce qu’elle était vraiment : une première étape vers des excuses, le premier pas d’une danse complexe que seuls V et moi maîtrisions. J’ai même eu de la peine pour Angus Metcalf.

 

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