Un livre de Jonathan Safran Foer publié aux éditions de l’Olivier
Le réchauffement climatique est la question cruciale de notre époque. Dans L’avenir de la planète commence dans notre assiette, Jonathan Safran Foer l’affronte à sa façon, une façon surprenante, créative et engagée. L’angle
qu’il privilégie est celui de l’élevage intensif des animaux pour la consommation de viande, une aberration écologique et morale aux conséquences désastreuses, qui pourrait bien détruire notre planète.
L’auteur analyse avec empathie et humour les défis auxquels nous avons à faire face et propose des solutions concrètes.
L’avenir de la planète commence dans notre assiette est peut-être, en fin de compte, un essai très optimiste. Ce que nous dit Jonathan Safran Foer, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour inverser la tendance.
Réchauffement climatique. L’expression devenue une réalité quotidienne.
La nécessaire prise de conscience que notre mode de vie est en train de détruire la planète.
Mais que peux-t-on faire ? Certes, les industriels, les décideurs politiques doivent prendre leurs responsabilités mais c’est aussi à nous, simples citoyens, de changer nos habitudes.
Autant dire que j’attendais cet essai avec impatience. Je m’attendais à ce qu’il traite du coût insupportable de l’élevage, des produits qui viennent de l’autre bout de la planète, gorgés de pesticides etc.
Et là, grosse déception. L’auteur, dans son propos préliminaire, nous explique à quel point le changement climatique est difficile à appréhender au quotidien, ce qui rend les changements nécessaires pour le limiter encore plus difficiles.
Il nous explique brièvement que l’élevage, outre l’aspect immoral des conditions de vie des animaux, est dangereux pour la planète.
Et c’est en caricaturant légèrement le résumé du livre. Restant très théorique, multipliant différents exemples pour au final dire la même chose, l’auteur m’a semblé tourner en rond tout au long de l’essai. Résultat : je me suis profondément ennuyée.
J’espérais des conseils pratiques, des méthodes pour opérer au mieux les choix pertinents pour une alimentation plus respectueuse de l’environnement. Peut-être des remises en cause d’idées préconçues…bref, plein de choses mais pas ce que l’auteur a développé.
Une déception sur une thématique qui m’intéresse beaucoup…
Les dettes contractées pour payer ses impôts peuvent être négociées. Les infrastructures tombant en ruine peuvent être restaurées ou remplacées. Même un certain nombre de dommages causés à l’environnement – comme les zones mortes des océans, la pollution de l’eau, la perte de biodiversité, la déforestation – ont été et peuvent encore être réparés. Mais pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre, l’idée même d’hypothèque n’a aucun sens : personne – ni aucune institution ni Dieu – ne nous consentirait un prêt si démesurément hors de proportion avec nos moyens. Et tandis que l’humanité se sent peut-être trop forte pour faire faillite, personne ne viendra nous renflouer.