Sous les eaux noires

Un roman de Lori Roy publié aux éditions du masque

sous les eaux noires couv

Lorsque, à la fin du lycée, Lane Fielding a fui Waddell, sa ville natale au fin fond de la Floride, pour l’anonymat de New York, elle s’est juré de ne jamais y revenir. Pourtant, vingt ans plus tard, fraîchement divorcée et mère de deux filles, elle se retrouve contrainte de retourner vivre chez ses parents, sur la plantation historique de la famille. Un lieu hanté par le passé et les crimes sinistres de son père, ancien directeur d’une maison de correction.


La disparition de sa fille aînée vient confirmer la malédiction qui pèse sur cette ville. D’autant que dix jours plus tard, une étudiante se volatilise à son tour. Lane, désespérée, entreprend alors de faire tomber les masques autour d’elle pour découvrir si quelqu’un n’a pas enlevé sa fille afin de se venger des crimes de son père. Sous les eaux noires questionne la solidité des liens familiaux et le danger des sombres rumeurs qui peuvent courir dans une petite ville de province…
tout en montrant qu’il n’y a parfois pas de pire endroit que le foyer parental.


Lane a fui sa ville natale, Waddell, et la Floride. Elle a fui un père maltraitant et un passé marqué par un événement traumatisant survenu l’année de ses 13 ans.

Vingt ans plus tard, la voilà pourtant de retour. Divorcée et mère de deux filles. Retour à la case départ chez ses parents vieillissants. Cela vous pose directement l’ambiance…

Abîmée par la vie, obnubilée par sa propre souffrance, Lane va devoir affronter ses propres démons lorsque deux jeunes femmes disparaissent.

D’autant plus que l’une des disparues n’est autre que sa fille aînée, Annalee. Commence une course contre la montre pour la retrouver, saine et sauve.

Ce polar m’a happée dès les premières pages grâce à son atmosphère lourde et oppressante.

Quatre narrateurs se succèdent : Lane, sa mère Erma, sa fille cadette Talley enfin Daryl, un jeune homme inquiétant.

Les fausses pistes se succèdent, les révélations aussi. Lane apprendra à ses dépends que même si l’on pense laisser son passé derrière soi, il nous revient toujours en pleine face.

La plume de l’auteure est très agréable, elle réussit à instiller une ambiance particulière et à créer des personnages réalistes et attachants.

J’ai aimé perdre le fil et me défaire de mes théories les unes après les autres.

Au final, une belle découverte pour moi et pour vous ?

A l’époque où la maladie du chêne avait été diagnostiquée, Neil, alors jeune retraité qui se teignait encore les cheveux avec une teinture noire bon marché, n’avait absolument pas le temps de le faire. Il était trop occupé avec le centre de distribution de la soupe populaire, où il prétendait veiller à satisfaire les besoins des personnes âgées, alors qu’en réalité il ne faisait que veiller à satisfaire son envie de jouer au poker. Et il était trop occupé aussi à remonter son pantalon bleu à plis sur sa bedaine et à flirter avec les paroissiennes lors des repas organisés le mercredi. Il n’était pas si bel homme, mais ces dames gloussaient et lui touchaient le bras pendant qu’il leur racontait des blagues inconvenantes. Parfois même il allait jusqu’à les leur murmurer à l’oreille. Cela fait un bout de temps qu’il n’a rien murmuré à l’oreille d’Erma, mais elle n’a pas oublié son souffle chaud, si souvent imprégné d’une odeur de tabac et café rance, qui la chatouillait et la faisait frissonner. Ces dames de l’église frissonnaient sans elles aussi avec lui, à ceci près que ce n’était pas de peur, contrairement à elle.

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