Un livre de Tourgueniev publié chez le Livre de poche
Réunis un soir, des amis se racontent leur premier amour.
« J’avais alors seize ans. Cela se passait au cours de l’été 1833. J’étais chez mes parents, à Moscou… » Dans la maison voisine, une princesse, jeune fille à la Tourgueniev, délicieuse, pure et volontaire, s’amuse de ses soupirants jusqu’au jour où elle-même succombe à l’amour.
Ce récit au charme cruel est une histoire vraie. L’adolescence de Vladimir fut celle de Tourgueniev. Il n’aima vraiment toute sa vie qu’une seule femme, sans en être aimé. Echos de sa jeunesse au milieu des serfs et des paysans russes, de ses peines amoureuses, ces trois nouvelles sont des chefs-d’oeuvre de vérité et de poésie.
Trois histoires, un point commun : l’amour.
Celui qui casse, celui qui dévoie. Celui sur lequel les rêves de jeunesse se brise.
Le premier récit nous narre l’histoire d’un adolescent de 16 ans qui s’éprend de sa voisine. Zinaïda est belle, impétueuse et capricieuse. Une jeune femme qui se joue de l’amour qu’elle suscite.
Dans la seconde histoire, le protagoniste principal n’est pas un jeune homme, c’est au contraire, un homme d’âge mûr qui décide d’enfin se marier. Malheureusement, son choix portera sur une femme qui ne l’aimera pas.
Le troisième récit parle des amours déçus, de l’amour qui, contrairement à ce que l’on espère, ne sauve pas de tout.
Les trois récits sont très classiques dans leur style mais, n’y voyez en rien une critique. Les sentiments exprimés n’en ressortent que plus exacerbés.
Tourgueniev réussit à dresser des personnages complets et complexes en peu de pages. Il interroge l’amour, et « Premier amour » serait même inspiré de sa propre expérience.
Peinture délicate d’un sentiment complexe, je vous recommande cette petite merveille.
En réalité, je m’assis sur une chaise et restai longtemps immobile, comme sous l’effet d’un charme. Ce que j’éprouvais était si neuf, si doux… Je ne bougeais pas, regardant à peine autour de moi, la respiration lente. Tantôt, je riais tout bas en évoquant un souvenir récent, tantôt je frémissais en songeant que j’étais amoureux et que c’était bien cela l’amour. Le beau visage de Zinaïda surgissait devant mes yeux, dans l’obscurité, flottait doucement, se déplaçait, mais sans disparaître. Ses lèvres ébauchaient le même sourire énigmatique, ses yeux me regardaient, légèrement à la dérobée, interrogateurs, pensifs et câlins…comme à l’instant des adieux. En fin de compte, je me levai, marchai jusqu’à mon lit, sur la pointe des pieds, en évitant tout mouvement brusqué, comme pour ne pas brouiller l’image, et posai ma tête sur l’oreiller, sans me dévêtir…
Très bons souvenirs de ce livre. A relire vite. Merci pour cette belle évocation. Joyeuses fêtes
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Joyeuses fêtes à vous aussi ! Et merci pour votre passage 😊
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Un de mes premiers coup de coeur classique quand j’étais au collège
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