Les frères K.

Un roman de D.J. Duncan traduit par Vincent Raynaud publié chez Monsieur Toussaint Louverture

Vibrante peinture des relations humaines au coeur de l’Amérique des années soixante, Les Frères K nous emporte avec tendresse dans les méandres de la famille Chance. Entre un père aux rêves brisés et une mère obsédée par la religion, entre sirènes de la liberté et fanatisme, les enfants devront choisir leur propre manière d’appréhender un monde en pleine effervescence. Si Everett, l’aîné rebelle, cherche à renverser toute forme d’autorité, Peter, l’intello bohème, tente plutôt de construire ses propres croyances, tandis qu’Irwin, l’innocent géant, suit simplement sa foi. Mais quand viendra le temps des guerres, celle du Vietnam, celle des certitudes et celle, plus intime, entre générations, tous souffriront.

Profondément drôle, émouvante et superbement écrite, l’histoire de ces deux décennies d’amour, de colère et de regrets nous entraîne aussi bien dans l’enfer militaire du Vietnam ou dans une Inde rocambolesque digne de Wes Anderson que dans le trou le plus perdu et humide du Canada. Contée par David James Duncan, la vie de cette famille – et son éclatement – est poignante d’universalité, elle parle de nos soeurs, de nos frères, de nos difficultés et de nos moments de grâce. Œuvre solaire qui accueille à bras ouverts et où l’on trouve délicatesse et humanité, Les Frères K est une ode à la bonté capable d’adoucir les instants durs du quotidien comme d’en révéler ses éclats éblouissants.


Le baseball, un sport confidentiel en France. Tout le contraire des Etats-Unis.

Pour Hugh Chance, c’est une respiration et une philosophie de vie.

Ses rêves de carrière s’arrêtent lorsqu’il se retrouve avec un pouce en moins, résultat d’un accident du travail à son usine.

Pas le temps de se lamenter pour autant, car les années 1960 ne sont pas celles des miracles. Mais plutôt de la ténacité quand on a une famille à faire vivre : Laura, sa femme, croyante adventiste convaincue et ses enfants : Everett, Peter, Irwin, Kincaid, Beatrice et Winifred.

C’est la vie d’une famille américaine en cette période si marquante pour l’histoire de ce pays : les années 60, le mouvement hippie, la
Guerre du Vietnam.

Stop !

Je relis le début de cette chronique et je le trouve beaucoup trop plat pour raconter ce livre…

Alors je reprends : ce livre parle, au début, insupportablement trop de baseball. Parce que pour quiconque n’a pas grandit aux États-Unis/vécu aux États-Unis/ eu un parent américain (et n’hésitez pas à me donner d’autres exemples) le premier tiers du livre est une ode à ce sport. Et pour un lecteur lambda, c’est du martien.

Alors ce livre est mauvais et il ne faudrait pas le lire ?

Mais pas du tout ! Ce roman est génial et si je suis arrivée au bout de 800 pages malgré ce que je vous ai dit plus haut alors croyez moi, c’est que vraiment cela en valait la peine.

Cette famille Chance est imparfaite, chaque personnage est tout à tour énervant et attendrissant. Ils sont tous terriblement vivants. J’ai aimé cette famille de papier et rêvé d’être des leurs. Car j’ai eu peur, j’ai pesté et j’ai pleuré avec eux.

Parce que l’auteur réussit avec un talent incroyable à nous entraîner avec chacun d’eux, avec cette famille de gens quelconques, dans une peinture toute en nuance de l’Amérique de cette époque. Mais aussi parce que ce roman dépeint une universalité. Celle des familles qui, vaille que vaille, restent unies, qui se transcendent malgré leurs différences.

L’on y parle des liens du sang et des liens du cœur, du sens de la
vie, de philosophie, de rencontres, de résignation et de colère. L’on y parle de la vie tout simplement.

Je pourrais vous en parler encore et encore mais, faites-moi confiance, ce roman est incroyable et il mérite d’être découvert

À moins que vous ne l’ayez déjà fait ?


« Mais c’est là le grand avantage dialectique qu’ont les fanatiques sur les autres : « Qu’est-ce qu’un peu de douleur comparé au salut éternel ? », se persuadent-ils. Et bien sûr, c’est un argument indiscutable : qui ne choisirait pas de se faire dérober tout ce qu’il a aujourd’hui, s’il avait la certitude que le voleur allait « revenir » et lui verser un milliard de dollars en compensation demain ? Pourtant, ça ne règle pas le vrai problème. Lors d’une collusion frontale avec des fanatiques, ce dernier est toujours le même : comment se comporter convenablement face à des gens si arrogants et ignorants que d’une, ils pensent posséder le pouvoir du Christ d’accorder le salut, que de deux, ils sont persuadés que nous forcer à ingurgiter-régurgiter leurs passages bibliques préférés et à fréquenter l’église est ce salut ; et que de trois, tout malaise, frustration, colère ou désaccord manifesté à l’encontre de ces manœuvres débiles est dû selon eux, non pas à leur incroyable culot, mais à notre tendance au péché ? »

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