Les voleurs de curiosités

Un roman de Jess Kidd traduit par Laurent Philibert-Caillat et publié aux éditions Presses de la Cité

Londres, 1863. Bridie Devine, détective spécialisée dans les cas délicats, fait face à l’affaire la plus complexe et la plus insolite de toute sa carrière. Christabel Berwick, l’héritière d’un baronet, a été kidnappée. Mais Christabel n’est pas une enfant ordinaire. Son existence a été cachée aux yeux de tous et ses étranges talents semblent effrayer son entourage autant qu’ils attirent l’attention des collectionneurs de curiosités.

Ne ménageant pas ses efforts pour retrouver l’enfant, Bridie entre dans un monde de chirurgiens déments et de saltimbanques mercenaires. Aidée dans sa quête par le fantôme tatoué d’un boxeur mélancolique qu’elle seule peut voir et par une femme de chambre à la carrure impressionnante, la jeune femme suit pas à pas les traces laissées par les ravisseurs, s’exposant ainsi à un passé qu’elle a tenté d’oublier.

Résurrectionniste, chimiste excentrique, créature aquatique légendaire : autant de personnages qui hantent les pages de ce roman lyrique et gothique où le spectacle est roi, mais qui fait la part belle à une enquête digne des plus grandes énigmes policières.


1863, Christabel Berwick, 6 ans, héritière d’un baronet est kidnappée.

Son père, pour autant, ne fait pas appel à la police pour la retrouver.

Car la petite fille est différente, capable de lire vos souvenirs, capable de vous infliger des morsures mortelles, et d’attirer à elle toutes les créatures aquatiques.

C’est Bridie Devine, jeune veuve et détective, qui va être chargée d’enquêter sur cette étrange affaire.

À ses côtés, une drôle d’équipe : un fantôme, ancien boxeur, une domestique aux favoris fournis ou encore un commissaire de police.

Ce roman, le premier publié en France de l’auteure, est d’une lecture agréable et divertissante. L’on se retrouve propulsé dans un Londres du milieu du 19ème siècle, sale, pauvre, décadent.

Les personnages semblent parfois tous droit sortis d’un film de Tim Burton avec un côté grotesque et exagéré.

Les événements s’enchaînent sans temps morts.

J’ai cependant regretté que des questions demeurent sans réponses, ou encore et sans vouloir en dévoiler trop, certains liens entre les personnages semblent trop rapides à se nouer et se dénouer.

Si l’imaginaire et le folklore sont bien représentés, je regrette que les personnages n’aient pas plus été creusés et un peu moins manichéens même si des surprises de dernière minute sont à saluer.

Au final, voilà une lecture divertissante et sympathique, idéale si vous ne souhaitez pas vous torturer les neurones.


« Le voyage est désagréable : la suspension du brougham est en mauvais état et les routes sont par endroits fort cabossées. L’habitacle, où flotte une légère odeur de souris et de paille, est enténébré par du velours sombre. La banquette est assez épaisse pour garantir quelque protection au séant des passagers, mais l’expérience revient à être secoué à mort dans un wagon à bestiaux doublé de velours. Privée de paysage par la buée qui couvre la vitre, Bridie a tout le loisir de détailler les armoiries des Berwick sur la paroi opposée de la cabine : deux taupes rampes et un griffon ahuri. »

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