Le contrat

Un roman de Maureen Demidoff publié aux éditions Atelier Henry Dougier

« Quand tu auras vingt ans, nous te marierons. »Ma mère m’avait prévenue. Ce jour-là, elle passa la tête par la porte entrouverte de ma chambre et annonça : « C’est une affaire réglée. » Puis elle retourna à ses occupations ménagères.Nina a sept ans lorsqu’elle est promise à un homme de presque trente ans son aîné, un homme dont elle ignore tout, du visage au nom.

L’homme est riche et puissant, c’est amplement suffisant pour ses parents qui ne voient en lui que leur propre enrichissement. Devant le village rassemblé, la promesse du mariage est prononcée.Or, là d’où vient Nina, la parole donnée est une parole sacrée. Dans ces montagnes, la langue et le regard acéré des hommes peuvent être meurtriers. Alors, quelques années plus tard, quand le futur mari disparaît, les ennuis commencent…


Nina a 18 ans et des rêves plein la tête. Enfin, un rêve surtout : retrouver l’Epervier.

Et qui est cet oiseau ? Son fiancé. Un entrepreneur riche et puissant. Un parti de choix. Selon les critères des parents de Nina. Peu importe qu’à l’époque des fiançailles, Nina n’avait que 7 ans ou que son promis ait été condamné à 13 ans de prison.

Dans les montagnes d’Albanie, un entrepreneur est un homme important et surtout une promesse a été conclue : le mariage aura lieu aux 20 ans de la jeune femme.

Seulement, le fiancé s’évade de prison et les années passent sans nouvelles de lui. L’honneur de la famille est bafoué, elle devient la risée du village. Une seule solution pour Nina : retrouver cet homme.

Ce premier roman de Maureen Demidoff est un joli portrait d’une région dans laquelle l’honneur, le regard des autres est d’une importance capitale.

Face à cela, Nina qui fait des études se trouve tiraillée entre deux mondes, deux possibilités : tout faire pour que la promesse soit honorée, allant à l’encontre de ses désirs pour satisfaire ses parents, ou bien tourner le dos à son passé et ses racines pour accéder à sa liberté.

Ce roman se lit avec plaisir, le style de l’auteure est fluide et agréable. Je regrette seulement que les personnages secondaires n’aient pas été davantage creusés, pour que l’on en apprennent davantage sur eux.

Au final, cela reste une jolie découverte et je suivrai avec attention les prochaines publications de l’auteure.


« Pour mes parents qui n’ont jamais regardé au-delà des apparences, être entrepreneur est synonyme de pouvoir et d’autorité. Etre entrepreneur va évidemment de pair avec une certaine richesse, ce qui sous-entend avoir des hommes à soi et, selon ma mère, au moins une femme de ménage et sans doute une machine à laver le linge, ce qui représente le summum du luxe pour elle qui s’use les mains quotidiennement dans l’eau bouillante et savonneuse des bassines. »

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