L’aurore

Un livre de Selahattin Demirtas traduit par Julien Lapeyre de Cabanes

« À toutes les femmes assassinées, à toutes celles victimes de violence… »

Des rêves piétinés de Seher aux yeux noirs de Berfin, de Nazo qui fait des ménages à Mina, la petite sirène engloutie, toutes ces femmes, qu’elles soient mères, adolescentes ou filles, affirment leur liberté à tout prix. Selahattin Demirtaş livre ici un récit à la fois tragique et plein d’espoir sur la Turquie contemporaine.


Un livre bref, une fenêtre ouverte sur la Turquie. Des nouvelles comme autant de facettes d’une société.

Des nouvelles pleines des maux de ce pays, des crimes d’honneur, de l’arbitraire et de la pauvreté. De cette société enkystée dans ses contradictions, ses limites.

Pourtant l’espoir n’est jamais loin, une transition est possible, une autre façon de concevoir et faire les choses aussi.

Ce recueil se lit rapidement et si toutes les nouvelles ne m’ont pas touchées de la même manière, toutes sont intéressantes et émouvantes.

Et qui en est l’auteur ? Selahattin Demirtas. Un homme incarcéré depuis 2016. Qui encourt 183 ans de prison. Un leader kurde et pro-féministe.

Un homme qui rejoint la tristement célèbre liste des détenus turcs qui ont fait éclore leur talent d’écrivain derrière les murs d’une prison.

Emprisonné, mais pas contraint au silence par la force de ses mots qui ont pu franchir les barreaux et nous parvenir.

Pour faire connaître, dénoncer mais aussi célébrer son pays.

Et vous, avez-vous lu ce recueil ?


« On reconnaît tout de suite les voitures des gens de notre quartier. Elles leurs ressemblent. Des vieux de la vieille, usés, qui sentent la pauvreté, la peinture écaillée, les cheveux en bataille, de vieux modèles, les deux mains sur le volant, car le volant c’est la bouffe. Quand vous arrivez sur l’avenue principale, les voitures changent, les gens dedans aussi. Il y a des directeurs, des hommes d’affaires, des femmes qui conduisent, des beaux gosses. Leurs voitures sont plus neuves que celles de chez nous. Regardez par exemple l’homme et la femme dans la Passat grise qui arrive à notre hauteur…Sûr que les deux travaillent. »

Publicité

3 réflexions sur « L’aurore »

  1. Je n’ai pas lu mais je note. J’ai une grande attirance pour le peuple turc et pour les kurdes. Souvenirs d’un voyage mémorable avec un accueil incroyable, des visages, une gentillesse, une hospitalité gravée en moi pour la vie. Merci pour cette suggestion 🙂

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :