Une nouvelle d’Edith Wharton publié aux éditions de l’Apprentie

Dans le cadre de leur club très fermé, des femmes de la meilleure société américaine ont invité la romancière en vogue Osric Dane, celle qu’il faut absolument avoir lue.
Précieuses et ridicules, elles y vont de leurs commentaires insipides, et ne manquent pas de s’attirer eu retour les foudres de l’écrivain. Contre toute attente, l’une d’elles renverse la situation et met à mal l’écrivain en lui demandant ce qu’elle pense de Xingu. Quel est donc ce Xingu que tout le monde semble connaître ?
Le Lunch Club d’Hillbridge est une association très sérieuse. Conduite par des femmes de la haute société qui ont, à cœur, de montrer leur savoir.
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Lors d’une de leur rencontre, avec une célébrité, l’écrivaine Osric Dane, elles vont se retrouver face à une situation très délicate : la confrontation avec leur pédanterie et surtout leur ignorance. Pour se tirer d’affaire, le bluff va être leur seule solution. Difficile d’en dire plus sur cette nouvelle d’Edith Wharton sans en dire trop.
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Le ton est moins sombre que dans les autres romans de l’autrice américaine. Elle manipule, ici, le cynisme et l’ironie à la perfection en peignant le portrait de femmes imbues d’elles mêmes.
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Ces 50 pages sont un vrai petit régal et je vous invite à découvrir cette nouvelle.
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Impossible de finir cette chronique sans évoquer les éditions de l’Apprentie. Cette maison d’édition à la particularité de renouveler son équipe chaque année car elle est constituée par des étudiants, futurs
éditeurs. Et je dois dire que leur travail est tout simplement brillant.
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Ils ont eu l’excellente idée de publier un texte d’Edith Wharton, ce qui est déjà un très bon point, mais de le faire avec une version bilingue, avec une mise en page soignée et très agréable.
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Voilà une belle porte d’entrée dans l’univers d’Edith Wharton pour ceux qui ne la connaîtraient pas mais aussi une façon de découvrir cette maison d’édition.
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À moins que vous ne les connaissiez déjà 😉
« Seule Mrs Roby s’était refusée à profiter de l’occasion ; mais tout le monde avait maintenant compris que le Club avait fait une erreur en recrutant Mrs Roby. « Accepter une femme recommandée par un homme…c’était à prévoir », avait très justement fait remarquer Miss Van Vluyck. Mrs Roby était revenue à Hillbridge après un séjour prolongé dans un pays exotique (les autres ne se souciaient guère de se rappeler lequel). Elle avait été recommandée par l’éminent biologiste, le professeur Foreland, qui l’avait décrite comme la femme la plus agréable qu’il eût jamais rencontrée. Les membres du Lunch Club, impressionnées par un compliment qui valait bien un diplôme, avaient inconsidérément pensé que les affinités sociales du professeur étaient du niveau de ses aptitudes professionnelles. on avait donc saisi l’opportunité de s’annexer un membre dont la spécialité était la biologie. La déception fut complète. »