Double vitrage

Un roman de Halldora Thoroddsen traduit par Jean-Christophe Salaün et publié chez les éditions Bleu et Jaune

Dans son petit appartement au centre de Reykjavík, une veuve de 78 ans contemple le monde à travers le double vitrage. Isolée et vulnérable, elle n’a pas d’autres perspectives que la solitude et la mort. Mais un miracle se produit : un homme lui déclare sa flamme. Son existence se remplit de joie et d’espoir, tout comme de doutes et de craintes. Ont-ils le droit de s’aimer dans un monde qui tourne en dérision les dernières amours ? Trouveront-ils le courage d’aller à contre-courant des prescriptions de la société ? Et que peut encore offrir l’amour au crépuscule de la vie ?


La vieillesse. Horizon lointain, nébuleux. Crainte dans une société qui valorise la jeunesse, la santé, la vitalité. 

Pourtant, les personnes âgées sont toujours en vie. Elles peuvent aimer. Même si cela dérange. L’idée de deux corps usés s’unissant, profitant des derniers instants de leurs vies avant que la mort, la sénilité ne vienne les rattraper. 

Tel est le sujet de ce court roman d’une incroyable délicatesse, d’une belle sobriété pour décrire le chant du cygne d’une vie. 

Le début est froid, clinique, nous offrant comme une vue de la vie de cette vieille femme. Puis, l’amour arrive, réchauffant les sens qu’elle pensait endormis. Mais la vie est une tragédie dont la fin est toujours la même. 

Voilà une très belle lecture émouvante, qui nous confronte à cette perpective inéluctable.

Ce roman, servi dans un magnifique écrin, donne envie de découvrir les autres titres de cette nouvelle maison d’édition.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?


« Le romantisme est un point d’ancrage en ces temps sans amour. Les travailleurs ne se sont pas contentés de construire un barrage sur le fleuve, ils ont aussi condamné les canaux qui relient les gens. Tous les médias se prélassent dans la mélasse romantique : pour les jeunes et pour les vieux. Les moches ont droit à la même extase que les beaux. L’égalité marche du tonnerre. « Un remède contre l’apathie émotionnelle », ironise son ami Simon avec mépris. »

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