La sorcière Olessia

Un récit d’Alexandre Kouprine traduit par Henri Mongault et publié aux éditions Sillage

À la fin du XIXe siècle, dans la Russie tsariste, un jeune fonctionnaire qui se rêve écrivain part en mission pour quelques mois dans une région reculée, aux confins de l’Ukraine.

Ses rapports avec les paysans et petits fonctionnaires du cru sont difficiles, et les semaines passent dans un ennui pesant. S’égarant en forêt au cours d’une chasse, il fait par hasard la rencontre d’une énigmatique jeune femme, qui vit avec sa mère dans une maison isolée ; elles y ont été reléguées après que les villageois s’en sont violemment pris à elles, les accusant de sorcellerie…


Un fonctionnaire part pour une mission de 6 mois dans une région reculée, la Polésie, correspondant à une zone comprise entre l’Ukraine, la Biélorussie et la Pologne actuelles. 

Ses journées se passent entre ennui, parties de chasse, lorsqu’un soir, il entend parler d’une sorcière qui vivrait cachée dans la forêt. 

Il décide alors de rencontrer cette femme, friand d’anecdotes qui pourront lui servir à nourrir un futur récit pittoresque. Pourtant c’est une autre surprise qui l’attend au final.

Voilà une merveille de nouvelle, dès les premières pages, la magie opère. L’auteur nous entraîne à sa suite dans ce récit en partie autobiographique. 

Cette nouvelle est touchante, simple et pleine de poésie. Elle raconte l’émoi amoureux, la superstition et le destin.

La nature est décrite avec un charme et une délicatesse incroyable. 

Je n’avais jamais lu cet auteur mais me voilà conquise et j’ai hâte de découvrir d’autres de ses écrits.


« Je m’indignais parfois contre ma propre impuissance, contre la force de l’habitude qui m’entraînait tous les jours chez Olessia. Je ne soupçonnais pas moi-même les liens invisibles et puissants qui enchaînaient mon coeur à cette ravissante mais incompréhensible jeune fille. Sans songer encore à l’amour, je traversais déjà la période angoissante, pleine de sensations confuses, mélancoliques, qui en précède l’éclosion. Malgré mes efforts pour me distraire, l’image d’Olessia obsédait en tous lieux ma pensée ; tout mon être aspirait à elle ; au souvenir du plus insignifiant de ses gestes, de ses mots, de ses sourires, une exquise douleur me poignait. »

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