Un roman de Prajwal Parajuly traduit par Benoîte Dauvergne et publié aux éditions Emmanuelle Collas

Dans le but de célébrer les 84 ans de leur grand- mère, Chitralekha, événement important selon la tradition népalaise, ses petits-enfants se rendent à Gangtok, dans l’État lointain du Sikkim, en Inde du Nord-Est. Ils vivent tous à l’étranger et chacun d’eux, pour des raisons différentes, redoute l’inquisition familiale. Comment sortir indemne de cet anniversaire ? Au fur et à mesure qu’avancent les célébrations, l’affaire se complique, d’autant plus qu’une servante acerbe et un autre invité inattendu se joignent à cette épique réunion de famille.
Chitralekha va bientôt fêter ses 84 ans. Un anniversaire spécial pour les népalais.
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Pour l’occasion, ses petits-enfants éparpillés dans le monde vont venir lui rendre visite.
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Mais les retrouvailles ne seront pas de tout repos. Car ses descendants sont tous une déception d’une façon ou d’une autre.
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Baghwati n’a pas revu sa famille depuis 18 ans, quand elle a fugué pour épouser un intouchable.
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Agastaya est médecin, pas marié, homosexuel et ne souhaitant pas que sa famille découvre l’identité de sa moitié.
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Manasa a fait de brillantes études, le mariage que souhaitait sa grand-mère mais se retrouve reléguée au rang de garde-malade de son beau-père.
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Enfin Rutwa, écrivain a été banni par sa grand-mère après s’être inspiré de sa famille pour son roman.
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Ajouter à cela, Prasanti, une hijra, une eunuque transsexuelle et vous obtenez une réunion familiale explosive.
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Ce roman, léger en apparence traite de beaucoup de sujets graves : le poids des traditions et des castes, l’acceptation de soi et les relations familiales.
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Si le début et la fin du roman sont trépidants et offrent de jolis portraits de personnages, le cœur du roman m’a semblé moins convaincant.
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Une sorte de monotonie dans les dialogues entre les personnages m’a quelque peu lassée dans cette moitié du récit.
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Néanmoins il s’agit d’une lecture plaisante, et je suis curieuse d’avoir l’avis de ceux qui l’ont lu.
« Toute parole aurait altéré la valeur de ces moments? New York avait la capacité de les rendre muets. Sa splendeur vespérale était à couper le souffle. Devant une telle vue, Agastaya avait l’impression que ses problèmes étaient insignifiants ; même si la voiture avait un accident et qu’il mourrait, New York poursuivrait sa vie, le monde continuerait de tourner, la vie ne s’arrêterait pas. Quand une telle émotion vous envahissait, il était facile de se laisser convaincre que les épreuves sont passagères, comme tout le reste d’ailleurs. »