Un roman de Sigrid Undset traduit par Marthe Metzger et publié aux éditions La robe noire

« Freinant de son mieux à l’aide de son bâton, elle descendit vers l’éclaircie, sautant d’un point d’appui à l’autre, mais la pente était si mauvaise qu’à chaque arrêt des skis, elle sentait ses genoux trembler et la sueur ruisselle le long de son corps. Les étoiles brillaient au ciel mais dans le bois régnait une obscurité sinistre. La lune ne se lèverait que vers le matin. »
Vigdis la farouche est un roman d’amour et de vengeance, inspiré des sagas médiévales islandaises. Il a été écrit en 1909 par la norvégienne Sigrid Undset, prix Nobel de littérature en 1928.
Vigdis, fille de Gunnar, vit en Islande, à l’époque où les vikings écumaient les mers.
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Elle grandit, libre de choisir l’homme de son choix, choyée par son père.
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Un jour se présente Ljot. Il est beau, mais colérique. Il désire Vigdis et souhaite l’épouser.
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Cependant, son caractère ombrageux déplaît à la jeune femme et elle rejette sa demande en mariage.
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Ljot ne supporte pas ce refus et viole la jeune femme avant de repartir chez lui.
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Vigdis se retrouve enceinte et décide de se venger de cet homme qu’elle a aimé avant qu’il ne la ravage.
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Ce roman, récit en 1909 par Sigrid Undset, prix Nobel de littérature, est un hommage aux sagas médiévales islandaises. L’on y retrouve le destin, qui semble emprisonner les personnages dans ses filets. Mais aussi l’honneur et le respect de la parole donnée, mais surtout l’amour et la vengeance.
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Vigdis est victime d’un viol et sera guidée par son désir de vengeance et sa colère. Elle réussit à mener une vie indépendante même si elle reste prisonnière de la malédiction lancée à Ljot et qui la frappera à son tour.
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Sigrid Undset déploie son récit dans un style sobre, offrant peu de description. Le ton de ce roman est sombre et âpre et il s’en dégage un charme certain qui m’a happé dès les premières pages et qui font de ce roman une brillante évocation de ce lieu et de cette époque.
« Elles se levèrent, l’aînée appela les servantes et se mit elle-même à vaquer aux préparatifs du repas, ne cessant d’entrer et de sortir, mais la plus jeune, debout près du feu, se contentait de regarder les étrangers. En la voyant mieux éclairée, ils s’aperçurent qu’elle était fort belle, svelte et bien bâtie ; elle avait la poitrine haute, de grands yeux gris et des cheveux qui lui tombaient jusqu’aux genoux. Ces cheveux étaient brillants et épais, mais d’un blond foncé. Des bagues ornaient ses longues mains blanches. Elle était vêtue d’une robe de laine couleur rouille , richement brodée. Un ruban d’or nouait ses cheveux et elle portait plus de bijoux et d’anneaux qu’il n’est d’usage pour une femme un jour de semaine. »