Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes

Un livre de Titiou Lecoq publié aux éditions L’iconoclaste

De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d’histoire.  » C’est maintenant, à l’âge adulte, que je réalise la tromperie dont j’ai été victime sur les bancs de l’école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l’on nous a apprise. 


 » Pourquoi ce grand oubli ? De l’âge des cavernes jusqu’à nos jours, Titiou Lecoq s’appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l’Histoire. Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s’éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix. 


J’ai grandi avec cette idée : si les livres d’histoire ne mentionnent que marginalement les femmes, c’est parce qu’elles étaient coincées chez elles. Bien trop occupées à s’occuper de leur foyer et à faire des enfants. C’était comme ça. 

Mais bon, c’est récent finalement que les femmes travaillent, votent, peignent, écrivent (vivent ?). 

Ce livre vient remettre de l’ordre dans cette idée. Non, nous ne progressons pas d’une société patriarcale, inégalitaire des origines vers une société moderne, plus juste.

Les femmes ont connu des avancées et des reculs de leurs droits. Elles ont eu un rôle même si celui-ci a été soigneusement gommé. 

La journaliste nous montre que les poncifs dont on nous a farci le crâne ne sont pas nécessairement vrais, ni fondés d’ailleurs. Les hommes de la préhistoire chassaient et les femmes cueillaient ? Oui, peut-être. Pas de partout, ni tout le temps. On n’en sait rien. 

Au moyen-âge, les registres montrent que les femmes exerçaient de nombreux métiers contrairement aux idéaux vantés par l’amour courtois. 

La Renaissance fut pour le droit des femmes un retour en arrière, au lieu du progrès tant vanté. Je vous épargne le code civil…

Titiou Lecoq a écrit un ouvrage qui survole l’histoire de l’humanité. Aussi, beaucoup de concepts sont repris de façon succincte. Les travaux des historiennes sont évoqués sans qu’une bibliographie ne figure en fin d’ouvrage. 

Alors oui, je suis déçue car j’aurais pu dévoré un pavé de plus de mille pages sur ce thème. Sur cette façon de changer notre façon de voir les choses et l’histoire. Sans oublier ce ton alerte et tellement clair de la journaliste. 

Je vais reprendre ce livre et creuser les thèmes évoqués et fureter dans les ouvrages mentionnés. 

Merci à Titiou Lecoq pour remettre en avant des idées et des femmes trop injustement oubliées. 


« Il est assez drôle d’entendre dire de nos jours que les féministes iraient trop loin ou seraient trop violentes, contrairement à leurs aînées. les gens se laissent peut-être tromper par les photos de ces dames en tenue respectable, le chignon tiré à quatre épingles. La vérité, c’est que nos arrière-grands-mères attaquaient les bureaux de vote à coups de pierre. Madeleine Pelletier écrit dans son journal : « Il est certain que casser un carreau n’est pas un argument ; mais si l’opinion, sourde aux arguments, n’est sensible qu’aux carreaux cassés, que faire ? Les casser évidemment. »

Publicité

6 réflexions sur « Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes »

  1. Hello voici une liste non-exhaustive, en l’écrivant je m’perçois que ce sont souvent plusieurs livres avec des sujets précis à chaque fois qui m’ont permis de penser l’oubli dans l’Histoire.

    – On a « L’homme préhistorique était aussi une femme » qui s’intéresse particulièrement à cette période, mais brasse aussi plus largement.
    – « Les femmes ou les silences de l’Histoire »
    – Certains chapitres des « Innovateurs » de Isaacson (ceux qui parlent des femmes bien sûr)
    – « Quand Dieu était une femme » de Stone, c’est un peu différent… Mais quand même ! Au sujet des religions «  »féministes » » qui auraient précédé celles qu’on connait.
    C’est ce qui me vient pour le moment !
    – « La vox des femmes » spécialisé dans les artistes designeuses
    – @Elles au Centre Pompidou, le catalogue d’exposition de 2008 de la première expo française exclusivement avec des femmes
    – « Des sorcières comme les autres » : pareil, la remise en valeur des artistes femmes, et pourquoi on avait l’impression qu’elles étaient si peu nombreuses avant ces dernières années.
    – Encore très précis mais j’avais beaucoup aimé : « Les femmes dans la révolution russe » même si au XXe siècle, la Russie fonctionnait différemment de la France.

    – A FUIR : Débré, ces femmes qui ont réveillé la France !

    Il y a le livre du collectif Georgette Sand « Ni vue ni connue » je crois, qui est très populaire et que ma mère (qui s’intéresse à ce sujet) avait apprécié. Mais ça n’est pas très poussé, c’est plutôt des portraits qui donnent envie de creuser soi-même (je crois !)

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :