Un roman de Edgar Mittelholzer, traduction par Jacques et Jean Tournier révisée par les éditeurs et publié aux éditions du Typhon

À Middenshot, quand le vent cesse enfin de hurler, c’est le tumulte intérieur qui prend le relai. Depuis son accident, quelque chose s’est brisé en Mr. Jarrow. Sa femme aimante et bien vivante, il s’est convaincu qu’elle était morte, alors il ne s’adresse à elle que lors de séances de spiritisme. Sa fille, en passe de devenir vieille fille, supporte toutes ses manies en se berçant d’illusions sur les intentions de son voisin : Mr. Holme. Et ce monde déjà bancal est menacé : un tueur fou rode à Middenshot.
Pour lui échapper, il faudra aux personnages s’aventurer au-delà du bien et du mal.
Roman dément, Le temps qu’il fait à Middenshot est une comédie noire terrifiante. Enveloppé par le vent, le brouillard et la neige, le lecteur pétrifié et amusé se délecte d’un récit tout en tension posant une redoutable question : quel est notre rapport à la violence?
Bienvenue à Middenshot, ville balayée par le vent, la brume et la neige.
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Une ville étrange où des meurtres se produisent depuis qu’un grand Exécuteur hante ses rues.
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Une ville qui abrite une famille étrange, les Jarrow avec le père, Herbert, fou depuis un accident, persuadé que sa femme est morte. Agnès, la fameuse épouse, bien-vivante et supportant avec patience la folie de son époux, attendant qu’il organise une séance de spiritisme pour accepter de lui parler. Pour compléter ce duo, Grace, leur fille, tricote, emmitouflée dans la sécurité de son quotidien.
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Il y aussi M. Holme leur voisin qui aimerait épouser Grace et Hyacinthe la femme de ménage qui voudrait l’épouser, lui.
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Voilà un roman étrange, sombre, absurde, exigeant mais que je n’ai pas pu poser.
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L’auteur alterne les points de vue dans un même paragraphe, développe jusqu’à l’écœurement des théories nauséabondes sur l’eugénisme comme pour mieux les moquer, les rendre encore plus insupportables à lire.
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L’atmosphère du roman est absolument fantasmagorique, sublimée par la mise en page et le travail éditorial des éditions du Typhon. Les éléments sont des personnages à part entière, l’on frissonne en entendant le vent , en parcourant les chemins brumeux ou les sentiers enneigés.
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Ce roman est inclassable, et ne plaira clairement pas à tout le monde, mais me concernant c’est une très belle découverte.
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