Un roman de Frédéric Messala publié dans la collection 710 des éditions DECRESCENZO

Troie est tombée : il ne reste plus de la ville qu’un monceau de ruines. Une flotte forte d’une vingtaine de vaisseaux emporte les exilés avec leurs peines et leurs espoirs. Après sept longues années d’exode, ils débarquent sur les rivages d’Hesperia, notre Italie actuelle. Le prince Aeneas et son peuple n’ont qu’un seul souhait : s’installer sur ces terres et y vivre en paix. Mais leur arrivée vient bouleverser l’équilibre précaire qui règne entre les peuples de la région…
Troie est tombée. La riche cité, berceau de tant de héros, est la proie des flammes des achéens.
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Une poignée de survivants menée par Aeneas cherche une cité, promise à leur nouveau souverain par un oracle. Une promesse d’une nouvelle terre, Hesperia, pour renaître, enfin retrouver la paix qui les a quittés depuis des années, cultiver des terres et voir grandir leurs enfants.
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Un vœu, en apparence, simple mais beaucoup plus compliqué que prévu lorsque les vaisseaux troyens débarquent sur les terres du roi de Laurentum…
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Frédéric Messala nous offre avec ce roman, premier d’une duologie, une adaptation de l’Enéide de Virgile. Car oui, si la mythique Troia est tombée, ses survivants seraient les fondateurs de Rome.
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Mais, rien ne se fait sans heurts, surtout pas de s’installer sur des terres appartenant à d’autres.
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Le récit est guerrier, comme il sied aux épopées. Les combats et la stratégie s’enchaînent.
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Les personnages principaux sont donc des généraux, des soldats ou espions. J’aurai apprécié un peu plus d’ombre et de lumière dans la psychologie des personnages principaux qui apparaissent, malgré des cicatrices physiques et morales dues à leur passé, tous sympathiques. Néanmoins mention spéciale au personnage d’Achaemenides, transfuge achéen, chez les troyens.
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La plume de l’auteur est très belle, très précise pour poser en quelques mots la description d’une tenue, d’un paysage ou d’un affrontement, n’entraînant aucun temps mort dans l’action.
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Enchaînant les points de vue, ce roman divertissant a été une lecture agréable dont j’attends la lecture du second tome pour connaître la suite des aventures de nos héros.
« Le vent avait forci. La mer, auparavant étale, se creusait de sillons ; la crête des vagues s’ourlait d’une écume blanche qui tranchait sur le bleu profond des eaux. Le ciel s’assombrissait rapidement, envahi par de sinistres nuées noires, lourdes de pluie. Debout au centre du navire, une main posée sur l’unique mât qui dominait le pont, Aeneas écoutait le grondement de la mer. De plus en plus grave et de plus en plus fort, celui-ci répondait aux hurlements du vent dans les cordages et aux claquements de la voile, malmenée par les bourrasques successives. Il lui semblait presque entendre, montant des profondeurs bleu nuit, la voix des créatures qui peuplaient ces courants et ces tourbillons – monstres légendaires, progéniture de dieux impitoyables. »