La huitième vie

Un roman de Nino Haratischwili traduit par Barbara Fontaine et Monique Rival, publié aux éditions Folio


« Tu veux être libre ? Alors sois libre. Tu veux danser ? Alors danse ! Tu veux être une épouse, alors sois-le. Ce n’est pas une honte. Mais tout ça n’est pas possible à la fois. Tout avoir, c’est comme ne rien avoir ». Géorgie, 1917. Fille d’un chocolatier de génie, Stasia rêve de devenir danseuse étoile à Paris. Son père aurait voulu qu’elle épouse un brillant officier, Simon Iachi. Alors que Stasia est sur le point de renoncer à ses aspirations, la révolution bolchevique se propage…

Allemagne, 2006. Brilka, l’arrière-petite-fille de Stasia, a fugué. Partant à sa recherche, sa tante entreprend d’écrire l’incroyable histoire de leur famille. En révélant les destins tragiques des Iachi, elle libérera peut-être la jeune Brilka de la malédiction qui semble peser sur eux depuis plus d’un siècle…


Imaginez une malédiction. Liée à un chocolat chaud. Un livre qui traverse les années et les époques. Une saga familiale qui nous amène en Géorgie, en Russie, à Londres et à Berlin de l’année 1900 jusqu’aux années 2000.

Voilà à quoi il faut vous préparer avec ce pavé de plus de 100
0 pages.

Tout commence en Géorgie lorsque le père de Stasia Iachi met au point une recette d’un chocolat chaud, exquis. La voie d’un succès assuré pour son entreprise familiale. Sa fille chérie, Stasia donc, rêve de danse mais rencontre un officier qui va emporter ses rêves de Paris, pour une vie de femme mariée. 

La Révolution russe éclate et les malheurs vont s’attacher à travers les années à la famille Iachi à l’image des tournants de l’histoire. 

Ce roman, chaudement recommandé, est très réussi. 

Les membres de la famille Iachi sont très bien construits, fouillés. Aucun n’est manichéen ou monolithique. On les comprend, on les aime, au fil des pages, avant de leur en vouloir, ou de les détester. 

Ils sont mis en avant puis passent en arrière plan quand la nouvelle génération entre en jeu. Pourtant, le poids des secrets et des trahisons est toujours présent, empoisonnant l’existence des enfants. 

C’est aussi toute l’histoire du vingtième siècle qui défile. L’autrice le fait, parfois, de façon succincte, en évoquant des anecdotes. Cela m’a, d’ailleurs, un peu gênée au début de ma lecture où j’aurais aimé plus d’immersion dans la réalité de l’époque. Mais disons qu’il s’agit là d’un détail. 

Car l’intérêt du lecteur est intact, page après page, Iachi après Iachi. 

Un roman qui mérite toutes les chroniques enthousiastes qu’il a reçu. Comme vous l’aurez compris, je rejoins la cohorte des lecteurs qui vont recommander ce roman. 

Et vous, prêt à rejoindre les adeptes de la famille Iachi ? 


 » Conforté par le formidable succès de sa formule magique, qui stimulait ses rêves d’expansion, mon arrière-arrière-grand-père prit la décision d’attendre d’être au sommet de la réussite et de la gloire pour sortir de son chapeau de prestidigitateur la perle de ses créations – son Chocolat chaud -, afin de précipiter des foules entières, à Tiflis, Moscou et Saint-Pétersbourg, dans un état proche de l’inconscience. En dépit, ou peut-être en raison de sa réussite, le fabricant de chocolat, qui espérait un successeur, s’était juré que cette recette resterait un secret de famille dans un premier temps. De l’avis de Stasia, cette décision avait sauvé notre famille, si ce n’est le pays tout entier, d’une ruine définitive ».

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4 réflexions sur « La huitième vie »

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