Un roman de Frédéric Messala publié aux éditions Decrescenzo

Les armées de la coalition menée par Turnus assiègent le camp troyen. Pour compenser leur infériorité numérique, Aeneas part à la recherche de soutiens. Profitant des dissensions entre ses ennemis et d’autres royaumes voisins, il parvient à sceller une alliance et revient à la tête d’une puissante armée. Une bataille s’ensuit, meurtrière et longtemps incertaine, que les Troyens et leurs alliés réussissent finalement à emporter.
Une trêve est alors négociée. De courte durée cependant. Pour décider des vainqueurs, un duel est organisé entre Turnus et Aeneas, qui dégénère en bataille rangée.
Vaincre ou périr 🔥
Un an, à peu près, après la lecture du tome 1, me voici plongée dans la suite des aventures d’Aeneas et des derniers survivants troyens à la recherche d’une nouvelle terre pour les accueillir.
Le premier tome narrait l’arrivée sur la terre des Latini et le conflit qui en résulta entre les occupants des terres d’Hesperia et les exilés troyens.
Par un mélange de hasards malheureux et de volontés antagonistes, c’est à nouveau la guerre qui attend Aeneas et ses camarades.
Le tome 2, reprend donc là où nous avions laissé les troyens et leurs alliés : sur un champ de bataille.
J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Frédéric Messala, toujours aussi efficace pour croquer les scènes de combats. Si ceux-ci représentent une part prépondérante du récit, on est épique ou on ne l’est pas, je ne me suis pas ennuyée grâce au rythme trépidant du roman. Les scènes sont clairement représentées, et sont très réalistes, âmes sensibles s’abstenir.
Les flashbacks sur la chute de Troie, Wilusa, sont émouvants, montrant ce que les films ne font que suggérer : la chute d’une cité, les flammes et la mort, la survie due au hasard le plus total, le deuil impossible des survivants.
Le récit ne s’attarde pas sur la psychologie des personnages mais je n’ai pas boudé mon plaisir avec ce roman, maîtrisé et sans temps mort.
Une belle réécriture de l’Enéide à découvrir, à moins que vous ne l’ayez déjà fait ?
« Le champ de bataille s’étendait de nouveau face à lui, long croissant qui reliait les remparts du camp et l’orée du bois, vaste champ semé de bronze ondulant sous la brise printanière. Sa surface, il le constata d’emblée, s’était considérablement réduite : une large frange du terrain n’était plus occupée que par des ombres immobiles, corps allongés, tentes incendiées, armes abandonnées…Il étudia plus attentivement les silhouettes mouvantes, pressées les unes contre les autres par d’irrésistibles courants, et s’efforça d’identifier les hommes à leurs uniformes et à la présence de leurs chefs. rapidement, il acquit une réconfortante certitude : les combats touchaient à leur fin… »