Hana

Un roman d’Alena Mornstajnova traduit par Benoît Meunier et publié aux éditions Bleu et Jaune


Un jour d’hiver 1954, Mira, neuf ans, désobéit à ses parents. En guise de punition, elle est privée de dessert. Cet incident, d’apparence ordinaire, va pourtant changer sa vie pour toujours. Elle se retrouve avec son étrange tante Hana et découvre, peu à peu, le passé tragique de sa famille…

À un rythme captivant et avec un remarquable sens du drame, Alena Mornštajnová nous livre le récit de deux destins étroitement imbriqués, où s’entrelacent la culpabilité et la souffrance, la mort et le souvenir, un récit où chaque mot a son poids et les silences sont éloquents.

Un roman best-seller en République tchèque.


Mira est une enfant de 9 ans, grandissant dans les années 50 à Mezirici, ville de ce qui s’appelait alors la Tchécoslovaquie, et comme tous les enfants, elle fait des bêtises. 

Mais certaines d’entre elles ont parfois des conséquences incommensurables.

C’est à cause d’une punition que la petite fille aura la vie sauve. À la différence de ses parents. Devenue orpheline, elle sera recueillie par sa tante, Hana.

Une femme toujours vêtue de noir, vieille avant l’heure, édentée et taisante, mâchonnant un bout de pain qu’elle a toujours sur elle. 

La jeune fille va grandir, dans une maison emplit de silences et de non-dits. Ce n’est que petit à petit qu’elle va comprendre que sa tante est revenue des camps de concentration, brisée à jamais par la Shoah. Et le lecteur sera entraîné dans le passé pour dénouer les liens de l’histoire familiale…

Voilà un roman coup de cœur ! Cette histoire est absolument prenante. Elle évoque les traumatismes des rescapés des camps de concentration qui, sans prise en charge, ont dû survivre à l’horreur et se réintégrer dans une société qui ne pouvait imaginer ce qu’ils avaient vécu et préférait passer à autre chose. 

Le roman remonte le fil du temps, le fil de l’histoire de Mira pour nous faire comprendre que pour mieux comprendre une histoire, il faut en revenir aux origines. Que derrière cette tante brisée, se cachait une jeune femme qui rêvait de se marier. Qui culpabilisa pour les choix aux conséquences funestes qu’elle avait pu faire. 

Hana est écrit avec une grande fluidité, avec une plume émouvante. Les personnages sont forts et très humains avec leurs doutes, leurs colères et leurs émotions. Je n’ai littéralement pas pu lâcher ce livre. 

Best-seller en République tchèque, je comprends le succès de ce roman que je vous invite à découvrir. 


« Tante Hana était bien le seul adulte que je n’avais jamais entendu prononcer le mot « défendu ». Du reste, je l’avais rarement entendue prononcer le moindre mot, car elle ne parlait presque jamais, elle se contentait de regarder. D’un regard étrange. Comme si elle regardait sans voir. Comme si elle était partie, mais avait oublié son corps sur sa chaise. Par moments, j’avais peur qu’elle ne s’effondre, et qu’il ne reste d’elle, par terre, qu’un tas de fresques noires. »

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3 réflexions sur « Hana »

  1. Chouette, de la littérature tchèque contemporaine :-). J’ai entendu parler de ce livre et on l’a noté de notre côté après le succès rencontré en Tchéquie. Il a en effet l’air d’être passionnant !

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