La baignoire de Staline

Un roman de Renaud S. Lyautey publié aux éditions Seuil


Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline. Un ressortissant français est retrouvé mort dans des conditions suspectes à l’hôtel Marriott. Avant qu’un scandale n’éclate, René Turpin, à l’ambassade, est mandaté pour assister les inspecteurs locaux. L’enquête les mènera sur les traces du dictateur et d’une immense ville balnéaire abandonnée…

René Turpin est un membre de l’ambassade de France en Géorgie. Il travaille à Tbilissi et se trouve appelé par l’inspecteur Shenguelia car un ressortissant français a été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel géorgienne. 

Ce fait divers va les mener à enquêter sur un oligarque, des reliques du passé et un espion, un des plus connus, Kim Philby, anglais et transfuge qui passa à l’Est pour finir sa vie en URSS. 

J’avoue avoir été tentée avant tout par le titre de ce polar, mais n’étant pas plus friande de ce genre que cela, je craignais encore un roman où les morts succèdent aux morts dans un éclaboussement d’hémoglobine.

Et bien, je me suis trompée et régalée avec ce récit. J’ai adoré en apprendre davantage sur la Géorgie et sur toute la période de la guerre froide, sur les espions et les transfuges. 

L’enquête avance vite sans que l’on ne sente une précipitation. Bien que court, à peine 200 pages, ce roman, servi par une plume simple et efficace, permet une plongée très intéressante dans l’URSS et les suites de son démantèlement, de cette ombre que la Russie fait encore peser sur les anciennes républiques socialistes.

Bref, une très agréable surprise que je recommande aux amoureux d’espionnage et de guerre froide.


« L’ambassadeur n’était pas encore là. René Turpin s’accorda quelques minutes d’oisiveté supplémentaires. Il songeait avec mélancolie au moment où il lui faudrait quitter son poste, dans quelques semaines, après quatre années de séjour. Il avait aimé ce pays. Sous l’âpreté montagnarde des Géorgiens se cachait une douceur de vivre qu’on apprenait au gré de leurs banquets joyeux et généreux, de leurs chansons tristes, de leurs danses. à la violence des moeurs caucasiennes répondait une nonchalance orientale dont on s’imprégnait pas à pas, sans hâte, avec la satisfaction de celui qui vient de loin et qui est bien accueilli. »

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