Dans la nuit

Un livre d’E.T.A Hoffmann traduit par Philippe Forget et publié aux éditions du Typhon


Un livre-objet inédit mettant en avant une sélection de textes de l’inventeur du réalisme fantastique E.T.A. Hoffmann accompagnée d’illustrations intensifiants les ambiances fantasques de l’écrivain allemand.

Avant de devenir l’inventeur du réalisme fantastique et d’inspirer Balzac, Maupassant, E.A. Poe, Boulgakov, Siniavski, E.T.A. Hoffmann (1776-1822) a été l’image même du beautiful losers. Lui qui s’était rêvé musicien a passé son temps à saborder ses chances d’être reconnu en tant que tel. En attendant la reconnaissance qui lui échappait, il travaillait comme juriste : mais être Prussien sous Napoléon signifiait être chassé d’une ville à l’autre. Sur le tard, à quelques années de sa mort, il s’est découvert ce talent pour l’écriture. Le public a été fasciné. Or ses jours étaient comptés. Il s’est éteint en 1822 au moment où les derniers romantiques allemands voyaient en lui un maître et qu’il a inspiré en France une passion pour l’étrange.
Au XXe siècle, Sigmund Freud l’a remis à l’honneur en puisant dans ses textes, notamment dans Le Marchand de sable, son concept d’inquiétante étrangeté. Et depuis on ne compte plus les auteurs (de Lovecraft à Pierre Péju), cinéastes (Michael Powell, Sokourov, Miyazaki), musiciens (Schubert, Schumann, Philipp Glass…), peintres (Paul Klee, Oskar Schlemmer) qui se sont nourris de son imaginaire.
Ce livre composé de 5 contes Le Diable à Berlin, Le Marchand de sable, Vampire, La Maison sinistre, Les Mines de Falun propose aux lecteurs une entrée idéale et simple dans l’oeuvre d’E.T.A Hoffmann illustré par le regard du dessinateur marseillais Tristan Bonnemain.
Une postface d’Elisabeth Lemirre (spécialiste des contes littéraires, a signé la postface du Chien noir de Lucie Baratte) et Jacques Cotin (ancien directeur de la Pleïade) permettra aux lecteurs de plonger, plus en profondeur, dans la modernité d’E.T.A. Hoffmann.


L’étrangeté du réel

Un livre à savourer entre chien et loup, entre deux insomnies, au creux de la nuit, lorsque la lumière du soleil ne peut nous réconforter de ses certitudes. 

Un livre à admirer, un écrin noir et soigné, illustré d’encre et de talent par Tristan Bonnemain. Un travail éditorial de grande qualité, une habitude aux éditions du Typhon. 

Un livre comme une porte ouverte sur le monde d’E.T.A Hoffmann, le père du réalisme fantastique, qui servit de source d’inspiration à Edgar Allan Poe ou Jules Verne. Un classique qui garde son pouvoir d’attraction, son pouvoir de malaise. 

Car les 5 contes réunis nous emmènent dans une maison sinistre qui cache un lourd secret, dans les pas d’un marin qui décide de devenir mineur ou encore dans ceux d’un marchand de sable qui arrache les yeux des enfants. 

Au fil des pages, les femmes tentent de sauver leur bien-aimé qui semble se noyer dans les méandres de la folie ou au contraire, sont de redoutables ennemies, prêtes à prendre les hommes dans leurs filets. 

Des récits où la science se trouve bien embêtée et où les objets semblent dotés d’une volonté propre. 

La raison et l’irréel se mêlent, toujours sur une brèche, ne basculant ni dans un camp ni dans l’autre.

J’ai savouré ces récits, sans en perdre une miette, une magnifique découverte tant dans la forme que le fond. 


«  Nathanaël avait purement et simplement oublié qu’il y avait sur terre une Clara qu’il avait aimée ; sa mère, Lothar, tous avaient disparu de sa mémoire, il ne vivait que pour Olimpia auprès de laquelle il restait des heures à se répandre en fantaisies sur son amour. Sans faiblir, il discourait sur sa soif d’une vie intense, sur les affinités psychiques électives, sur toutes choses qu’Olimpia écoutait religieusement. »

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2 réflexions sur « Dans la nuit »

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