Le tambour des larmes

Un roman de Beyrouk publié aux éditions Elyzad


Sahara mauritanien. Issue de la fière tribu des Oulad Mahmoud, la belle Rayhana, promise à un avenir paisible, voit son horizon s’assombrir. Elle s’enfuit, troquant l’univers clos du campement contre le tumulte des villes, où elle trouve le soutien d’une esclave affranchie, d’un homosexuel raffiné et d’un étudiant idéaliste qui tentent de la protéger de la fureur des siens. Car dans un geste de défi, Rayhana a emporté avec elle le tambour sacré de la tribu…

Une épopée du désert contemporaine fascinante de contrastes, où se télescopent la modernité et les traditions ancestrales, l’État et les codes tribaux, l’oppression et le désir de liberté des jeunes filles, le tam-tam et les téléphones portables.


Le poids des larmes 

Rayhana, grandit au sein de sa tribu dans le Sahara mauritanien.

Les années se succèdent, entre une mère qui ne dit rien, un père qui a disparu, un oncle chef de tribu, les amis et les chants.

Un jour, un groupe d’étrangers déploie ses tentes près du campement. Pour chercher des ressources sous la terre. 

Les étrangers et les nomades s’observent et ne se mélangent pas…Sauf un certain Yahya et, avec lui, commence la chute de Rayhana. 

Une chute aux yeux de sa mère qui conduira la jeune fille à fuir les siens en emportant le tambour sacré de la tribu. 

Ce roman, première lecture pour moi de Beyrouk, est d’une grande beauté. Il commence par une fuite, qui semble au lecteur perdue d’avance mais, qui n’en est que plus belle. 

On comprend, petit à petit, ce qui a conduit la jeune femme à se couper de ses racines, de sa famille. De ces destins tous tracés qu’il est si difficile de changer. 

Malgré le destin implacable qui s’attache aux pieds de la jeune femme, celle-ci trouve des gens qui lui tendront une main amicale, l’hébergeant, la nourrissant sans se soucier d’autres choses, au nom de l’hospitalité. Mais les ombres sont toujours là, guettant la moindre erreur de la jeune femme pour récupérer le tambour et venger l’insupportable affront. 

Ce roman est celui des oppositions entre la ville et le désert, les citadins et les nomades, le groupe et l’individu. Un pays dans toutes ses contradictions.

Encore une belle découverte aux éditions Elyzad (avec une couverture magnifique) que je vous invite à découvrir. 


«  La seule personne que laissa indifférente l’apparition des étrangers fut certainement ma mère. Mais rien ne la troublait plus, ma mère, ni les mauvais vents, ni les hivers rudes, ni les sécheresses. Elle avait, dirait-on, depuis longtemps traversé, sans se retourner, le Sahara des inquiétudes et des doutes. »

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4 réflexions sur « Le tambour des larmes »

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