La Reine Margot

Un roman d’Alexandre Dumas publié aux éditions Carrefour

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1572. La France des guerres de religion est devenue le champ clos des grands seigneurs et des prétendants au trône. A Paris, le jeune roi protestant de Navarre, le futur Henri IV, vient d’épouser Marguerite de Valois, dite Margot ; mariage politique qui n’empêche pas les Guise et le roi Charles IX de fomenter les horreurs de la Saint-Barthélemy. Sur les pas du jeune comte de La Mole, dont s’éprend éperdument la belle Margot, et de son compagnon, le tonitruant Annibal de Coconnas, nous entrons dans ce labyrinthe d’intrigues, d’alliances, de trahisons. Les poignards luisent sous les pourpoints. René le Florentin fournit les poisons à l’implacable Catherine de Médicis. Le vieux Louvre avec ses fêtes brillantes, ses passages secrets, son peuple de soldats et de jolies femmes, est le théâtre où se déploient en mille péripéties les jeux de l’amour, de la politique, de la haine. Le père des Trois Mousquetaires nous en donne une passionnante chronique, où sa pétulante bonne humeur survit aux plus sanglants épisodes.


Déchiré par les guerres de religion, le royaume de France voit s’opposer catholiques et protestants. Pour apporter la paix au royaume, le Roi Charles IX, catholique, organise les noces de sa sœur, Marguerite dit Margot , avec Henri de Navarre, chef de file du parti huguenot.

Cette union censée ramener la concorde ne sera en fait que le prélude du massacre de la Saint Barthélémy dans la nuit du 24 au 25 août 1572, qui verra l’assassinat de dizaine de milliers de protestants.

Le roman de Dumas, premier volet d’une trilogie consacrée aux Valois, est un chef-d’œuvre des romans de cape et d’épée.

Publié initialement sous forme de feuilleton, le rythme est haletant, les rebondissements nombreux sans que cela ne tombe dans la surenchère.

Les intrigues politiques se succèdent et nous dépeignent une royauté qui se porte comme une croix mais pour laquelle tous les protagonistes sont prêts à se battre pour y accéder.

Ces intrigues mettent en lumière une série de personnages forts et complexes.

À ce titre le roi Charles IX, tour à tour violent et tendre, haineux ou compatissant, mais toujours soumis à l’intérêt de son royaume est des plus intéressants.

La reine Catherine de Médicis est la figure même de la reine mère machiavélique, adepte des rituels magiques, prête à tout pour voir la couronne sur la tête de son fils préféré. L’histoire, ne l’oublions pas, a réhabilité cette reine si décriée.

Et Margot ? Voilà une figure tragique. Elle est à la fois intelligente, belle et puissante. Elle aime mais n’en reste pas moins ambitieuse. Esprit libre, Elle n’hésite pas à s’opposer à sa famille sans pour autant pouvoir se libérer des entraves liées à son rang.

Amours, trahisons, empoisonnements, le tableau ne serait pas complet sans une belle histoire d’amitié.

Amitié féminine entre Margot et Henriette de Nevers, protégeant de concert leurs amours illégitimes.

Amitié masculine entre deux gentilshommes, amoureux de Margot et Henriette, La Mole et Coconnas. À l’instar des Trois Mousquetaires, les débuts seront compliqués (voilà un bel euphémisme), laissant place à une affection indestructible pour laquelle tous les sacrifices sont faits.

Les pages défilent et les événements s’enchaînent. Malgré les tentatives des protagonistes, le destin est tissé à l’avance et les tentatives pour le contrer sont vaines et ne font que hâter le dénouement final.

Le roman fini, il est temps de reprendre son souffle, de quitter à regret la Reine Margot et la cour de France.

Un véritable coup de cœur pour moi, est-ce que vous le partagez?

– Votre Majesté m’a promis d’entamer les confidences.

– Encore Ma Majesté ; voyons, nous nous fâcherons Henriette ; as-tu donc oublié nos conventions ?

– Non, votre respectueuse servante devant le monde, ta folle confidente dans le tête-à-tête. N’est-ce pas cela, madame, n’est-ce pas cela, Marguerite ?

– Oui, oui ! dit la reine en souriant.

– Ni rivalités de maisons, ni perfidies d’amour ; tout bien, tout bon, tout franc ; une alliance enfin offensive et défensive, dans le seul but de rencontrer et de saisir au vol, si nous le rencontrons, cet éphémère qu’on nomme le bonheur.

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