Homo Deus, une brève histoire de l’avenir

Un essai de Yuval Noah Harari publié  chez Albin Michel

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Note : 16/20

Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité. Homo Deus interroge son avenir. Que deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu’adviendra-t-il de l’Etat providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l’emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ? Homo Deus nous dévoile ce que sera le monde d’aujourd’hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l’argent, l’égalité et la liberté, s’allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l’Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin. Best-seller international – plus de 200 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues – Sapiens interrogeait l’histoire de l’humanité, de l’âge de la pierre à l’ère de la Silicon Valley. Le nouveau livre de Yuval Noah Harari offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.


J’ai attaqué l’année 2018 par un grand coup de cœur pour Homo Sapiens, une brève histoire de l’humanité, je me suis donc précipitée pour lire ce nouvel ouvrage, sorte de suite du premier même si les deux livres peuvent être lus indépendamment.

Après nous avoir présenté dans Sapiens nos origines, Yuval Noah Harari nous propose des hypothèses, des projections possibles sur notre avenir. Le livre est découpé en 3 parties :

  • Homo Sapiens conquiert le monde
  • Homo Sapiens donne sens au monde
  • Homo Sapiens perd le contrôle

On retrouve dans ce nouvel opus ce qui, à mon sens, est la grande force de l’auteur qui est son approche didactique. Il nous expose maints concepts et théories en les rendant accessibles au plus grand nombre.

L’ensemble de son propos est toujours aussi bien documenté avec de nombreuses sources. Yuval Noah Harari a même créé une page internet (www.ynharari.com/errata/) pour recenser et corriger les erreurs qu’il a pu commettre dans son ouvrage.

Ici, pas de vérité toute prête mais des pistes de réflexion dont il nous faut nous saisir comme par exemple la place de plus en plus présente des machines dans notre quotidien, machines qui finissent par nous connaître bien davantage que nous nous connaissons nous-mêmes (dans le domaine de la santé notamment) ou la problématique soulevée par les flux d’informations constants qui traversent nos sociétés.

Les questions soulevées sont très intéressantes mais l’ensemble du tableau qu’il dresse reste assez (trop) sombre à mon goût. En effet, malgré tous les points positifs évoqués ci-dessus, je reste néanmoins moins emballée par cet essai, qui n’en reste pas moins un excellent travail, mais auquel il manque le souffle qui parcourait Homo Sapiens.

Il m’a été plus facile de suivre l’histoire de l’humanité que de m’interroger sur son futur. A vous de voir s’il en sera de même pour vous…

Nous autres, mortels, prenons chaque jour des risques avec notre existence, car nous savons qu’elle aura une fin de toute façon. Nous partons donc en randonnée dans l’Himalaya, nageons dans la mer et faisons quantité d’autres choses dangereuses, comme traverser la rue ou aller au restaurant. Mais devant la perspective de vivre éternellement, qui serait assez fou pour prendre des paris avec l’infini comme ça ?

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