L’enfant céleste

Un roman de Maud Simonnot publié aux éditions de l’Observatoire

Sensible, rêveur, Célian ne s’épanouit pas à l’école. Sa mère Mary, à la suite d’une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C’est là en effet qu’à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l’étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.
En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s’effacent peu à peu leurs blessures.

Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. « L’enfant céleste » évoque aussi la tendresse inconditionnelle d’une mère pour son fils, personnage d’une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.


Mary et Célian. Une mère et un fils. Une femme quittée et un enfant surdoué, décalé.

Une passion commune pour Tycho Brahe, l’astronome. Une nécessité : celle de fuir leur spleen et leurs difficultés.

Une destination : l’île de Ven. L’île qui abrita Tycho Brahe et sa passion céleste.

Une île encore préservée, gardant les traces de l’astronome. Une île où les choses prennent leur temps, on l’on peut savourer les jours, se poser et explorer.

Faire le deuil d’un amour enfui. S’épanouir loin de la grisaille parisienne.

Ce roman ne s’explique pas, il se ressent. La lumière et les vagues. La nature et les gens.

Avec une plume délicate, subtile, Maud Simonnot par touches légères comme un peintre, nous entraîne dans le sillage de ces deux personnages. Mais aussi dans le celui de Tycho Brahe sans oublier de nous questionner sur Shakespeare.

Sans mièvrerie mais avec une grande douceur, nous cheminons avec Mary et Célian. Comme eux nous déposons nos peines devant la sérénité de cette nature.

Une parenthèse enchantée qui donne envie de se ressourcer.

« L’île avance. Après la plage bordée d’une frange d’herbes marines, une barrière de falaises surgit, révélant une nature insoupçonnée née des vents et du sel. un peu plus loin, à la pointe de l’île, la végétation se faisait moins dense. Les falaises de calcaire sculptées par les vagues sont nues, nues et roses dans la lumière du matin. Björn me montre Célian, nimbé lui aussi par les rayons rasants : « Il est beau, ton fils. »

Une bande de sternes s’approche de nous en poussant des cris aigus. Et puis c’est l’effervescence : des marsouins accompagnent le voilier qui file maintenant. Célian, venu s’allonger sur la plage avant pour suivre de plus près leur course si joyeuse et si fluide, est émerveillé. »

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