Histoire mondiale des cours de l’Antiquité à nos jours

Sous la direction de Victor Battaggion et Thierry Sarmant publié aux éditions Perrin

Les éditions Perrin font partie de ces maisons d’éditions dont j’aime beaucoup suivre l’actualité.

Un ouvrage collectif sans précédent qui raconte et fait revivre les cours les plus prestigieuses à travers le monde, de l’Egypte antique à l’Europe du XXe siècle, et qui en livre l’histoire, les rites et usages.

Véritable voyage dans le monde prestigieux et mystérieux des anciennes cours, ce volume offre à ses lecteurs l’insigne honneur d’être reçu à la cour de Pharaon en Égypte, à celle des empereurs de Chine et du Japon, à celle du roi des rois perse – de Darius au dernier shah d’Iran –, à celles de Rome et de Byzance, de la Sublime Porte, des Grands Moghols indiens, du Vatican, de France bien sûr, mais aussi à celles d’Angleterre, d’Autriche, d’Espagne et de Russie, ou encore dans les royaumes et principautés allemandes, scandinaves et balkaniques.

Comment elles ont été constituées, comment elles ont évolué, qui les compose – famille, domesticité, dignitaires –, quel est leur écrin – Versailles, Westminster, le sérail de Constantinople, la Cité interdite de Pékin… –, quels en sont les rites et les usages – le souverain est un être sacré, devant qui la prosternation, « proskynèse » en Europe et en Asie, « kow-tow » en Chine, est de rigueur –, quels sont leurs liens ; enfin pourquoi et comment – pour la plupart – elles ont disparu : pour la première fois, les meilleurs spécialistes, réunis par Victor Battaggion et Thierry Sarmant, répondent à toutes ces interrogations et brossent d’une plume alerte et érudite l’histoire de ces cours, tout à la fois instrument et manifestation du pouvoir, de l’Égypte antique à l’Europe contemporaine.

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Pour moi qui aime l’histoire, les livres de cette maison d’édition sont toujours des références.

La preuve avec ce volume retraçant comme son nom l’indique une histoire mondiale des cours de l’Antiquité à nos jours.

Après une brève mais nécessaire petite séance de révision sur ce que regroupe ce terme de « cour », Victor Battaggion, Thierry Sarmant et les autres contributeurs nous entraînent dans 19 brefs chapitres.

19 chapitres pour autant de cours différentes, cependant, le lecteur perçoit, au final, malgré les dissemblances, des caractéristiques communes, un schéma similaire qui se dégage.

Similitudes qui s’expliquent parfois par une proximité géographique ou par une volonté de se créer une légitimité en faisant appel à un héritage réel ou inventé.

L’origine des cours, leur évolution, les personnages clés et le faste de ces microcosmes sont très bien décrit même si, du fait du format retenu, l’ensemble est parfois un peu dense.

Certains auteurs sont plus « didactiques » que d’autres et, à mon sens, les contributions les plus réussies sont celles consacrées aux cours russe, moghol et japonaise.

Une lecture de qualité que je recommande à tous les férus d’histoire.

En 1657, Lorsque Shah Jahan tomba malade, ses quatre fils s’affrontèrent pour sa succession. Son fils préféré et héritier présomptif, Dara Shikoh, esthète et mystique, souhaitait, comme son ancêtre Akbar, rapprocher musulmans et hindous. Mais dans cette course au pouvoir, le plus impitoyable l’emporta. Plus prompt, Aurangzeb s’empara d’Agra et y enferma son père Shah Jahan et sa sœur Jahanara, première dame de la cour depuis la mort de leur mère Munntaz Mahal. Il fit exécuter Dara Shikoh et ses fils, élimina ses autres frères. Dans son palais-prison, dont la vue donnait sur le Taj Mahal, le vieil empereur vécut jusqu’en 1666.