Le secret du mari

Un roman de Liane MORIARTY publié chez Le livre de poche

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Note : 13,5/20

A lire si : vous aimez le mythe de Pandore

A éviter si : vous aimez être surpris par un livre

Jamais Cecilia n’aurait dû trouver cette lettre dans le grenier. Sur l’enveloppe jaunie, quelques mots de la main de son mari : « A n’ouvrir qu’après ma mort. » Quelle décision prendre ? Respecter le vœu de John-Paul qui est bien vivant ? Ou céder à la curiosité au risque de voir basculer sa vie ? Tous les maris – et toutes les femmes – ont leurs secrets. Certains peuvent être dévastateurs. Best-seller aux Etats-Unis, ce roman, intense, pétillant et plein d’humanité, allie habilement suspense et émotion pour marquer son lecteur d’une empreinte durable.

Autant vous le dire, à la lecture du résumé je me suis dit « Euuuuuh franchement je ne vois pourquoi elle hésite, moi ce serait vite vu, je l’ouvre cette enveloppe et puis voilà ! ».

Mais Cecilia, l’un des trois personnages principaux de ce roman australien, a un peu plus de scrupules que moi ! On suit donc les hésitations de cette mère de famille parfaite avec sa vie millimétrée d’épouse comblée, de mère  dévouée et vendeuse à domicile hors-pair. Vous voyez, tout à fait le genre à être horripilante.

On se concentre aussi sur le destin de Tess qui découvre que son mari et sa cousine sont amoureux (même s’ils n’ont pas encore franchi le pas) et enfin sur celui de Rachel, veuve, mère de deux enfants dont une fille qui a été assassinée, et qui doit faire face au futur départ pour New-York de son petit-fils adoré.

Ce livre me laisse une impression assez mitigée, Ce qui m’a d’abord dérouté c’est qu’en achetant ce livre je m’attendais à quelque chose d’un peu plus léger, mais non pas du tout, les thématiques abordées sont sombres que ce soit la mort d’un enfant, la question de la culpabilité, les crises conjugales et les accords plus ou moins honteux que l’on passe avec sa conscience…

J’ai lu Le secret du mari assez vite, en une semaine environ (ce qui quand on est une mère de famille avec une activité professionnelle relève de l’exploit) car j’avais envie effectivement d’en découvrir plus sur les événements relatés dans le roman mais à mon sens certains rebondissements sont beaucoup trop prévisibles ce qui est un peu dommage quand on se targue du suspense en quatrième de couverture.

En outre, l’histoire se déroule sur une semaine seulement ce qui ajoute une certaine improbabilité au développement. Franchement, comment tout cela peut-il arriver en seulement une semaine ? Ou alors il va falloir que je remette en question le rythme bien trop plan plan de ma propre vie…

Les trois arcs narratifs s’entremêlent mais je dois bien avouer que pour moi tous n’ont pas le même intérêt. C’est au final l’histoire de Cecilia qui m’a le moins convaincue, j’ai trouvé son mari John-Patrick exaspérant alors qu’à l’inverse les tergiversations sentimentales de Tess m’ont parues bien plus crédibles. Il y a avec elle, une réflexion intéressante sur ce qu’est un couple au-delà de la passion des débuts, sur les efforts qu’un mariage demande sur le long terme et des tentations auxquelles chacun peut être amené à faire face. Un moment d’égarement et de passion justifie-t-il d’envoyer valser une union de plusieurs années ? A chacun de se faire sa propre idée.

Bref, un livre qui n’était pas ce que j’en attendais, qui offre des pistes de réflexion intéressantes mais aux rebondissements un peu trop courus d’avance pour lui offrir davantage qu’une note de 13,5/20.

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