Les meilleures nouvelles de Léonid Andreïev

Un livres dont les nouvelles ont été traduites par Olga Artyushkina, Laetitia Decourt, Jean-Luc Goester et Serge Rolet publié aux éditions Rue Saint Ambroise


Emprisonné et poussé à l’exil par la police tsariste, puis opposant résolu au pouvoir bolchevik, Léonid Andreïev aura été toute sa vie un écrivain en lutte contre le pouvoir. Devenu célèbre après la publication de son premier recueil de nouvelles et considéré par Gorki comme « le meilleur écrivain d’Europe et d’Amérique », l’auteur sera par la suite mis à l’index par les autorités soviétiques en tant qu’ennemi de la révolution.

Il faudra attendre le centenaire de sa naissance, en 1971, pour que paraissent enfin quelques rééditions de ses nouvelles en URSS, et, à leur suite, une floraison continue de traductions partout dans le monde.


Le rire rouge

Léonid Andreïev n’est clairement pas l’auteur le plus connu de la littérature russe.

Je l’ai découvert grâce à la publication récente de sa nouvelle, les sept pendus, qui fut un coup de cœur pour moi, ce qui m’a décidé à découvrir davantage sa plume et j’ai choisi ce recueil de nouvelles pour le faire.

Dix histoires pour mieux connaître cet écrivain, anti-tsariste puis opposant au bolchévisme, alcoolique et qui finit par mourir en exil en 1919, à 48 ans.

Les éditions rue Saint Ambroise ont fait le choix d’ouvrir et de clore ce recueil par les deux nouvelles les plus fortes : le rire rouge pour commencer et les sept pendus pour finir.

Et si ce sont deux récits particulièrement réussis, ils diffèrent notablement. En effet, la première, basée sur le conflit russo japonais, offre un récit en fragments complètement halluciné, frôlant le fantastique. Une incroyable et effroyable dénonciation de la guerre qui change les homme en fous, impactant les familles et les survivants, une contamination totale.

Les sept pendus offre un récit plus classique dans sa narration sur les derniers jours de sept condamnés à mort et de la façon dont leurs dernières heures se déroulent. L’auteur insistant ici sur le côté inhumain de cette peine, qui offre la certitude effroyable de l’heure et du jour de la mort.

Entre ces deux nouvelles, d’autres récits réussis mais moins marquants. On y retrouve quand même un pessimisme marqué, une analyse de l’homme face à la mort qu’elle soit choisie ou subie.

L’auteur profite de ces récits pour évoquer la condition des ouvriers ou encore celui des prisonniers politiques.

En résumé, ces nouvelles sont fortes et dérangeantes pour certaines, et j’ai beaucoup aimé les découvrir. Je trouve dommage que cet auteur ne soit pas davantage connu.

Et vous, en avez-vous entendu parler ?

2 réflexions sur « Les meilleures nouvelles de Léonid Andreïev »

  1. A part chez toi, je n’en avais jamais entendu parler. Je suis férue de nouvelles et je m’empresse donc de noter celles-ci pour le mois de janvier que Je lis je blogue consacre à ce genre littéraire car elles ont l’air d’être fortes et diverses.

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