Un roman de Valérie Perrin publié chez le Livre de poche
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu’elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu’un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l’on croyait noires, se révèlent lumineuses.
À moins de n’avoir pas eu accès à un réseau internet ces derniers temps, vous n’avez pas pu échapper à des chroniques dithyrambiques sur ce roman récemment sorti en format poche.
Autant dire que j’en attendais beaucoup !
Valérie Perrin nous entraîne dans le sillage de Violette Toussaint, garde-cimetière, dont la vie fut rythmée par le malheur mais qui malgré tout a réussi à surmonter les épreuves et à savourer l’instant présent.
C’est un roman qui manie avec un équilibre certain le rire et les larmes. Parce que forcément parler de la mort nous renvoie tous à nos deuils : ceux que l’on a affronté, ceux que l’on affrontera et ceux que l’on espère ne jamais à avoir à affronter…
Pour autant, c’est un roman drôle et plein de vie avec de belles tranches de vie et d’espoir.
Je ne suis pas sur un coup de cœur car je n’ai pas eu de surprises sur le déroulé de l’intrigue mais il s’agit néanmoins d’une lecture agréable qui nous rappelle l’importance du carpe diem.
Mme Pinto est portugaise. Et comme la plupart des Portugais qui vivent à Brancion, en été, elle repart au Portugal. Ça lui donne du boulot pour la rentrée. Début septembre, elle revient, toujours aussi maigre mais la peau brunie, les genoux égratignés d’avoir nettoyé les tombes de ceux qui sont morts au pays. Moi en son absence, j’ai arrosé les fleurs françaises. Alors, pour me remercier, elle m’offre une poupée en costume folklorique dans une boîte en plastique. Chaque année, j’ai droit à ma poupée. Et chaque année, je dis : « Merci, madame Pinto, merci, il ne FALLAIT pas, les fleurs, pour moi, c’est un plaisir, pas un travail. »