Un roman de Niko Tackian publié aux éditions Calmann-Levy Noir
Aujourd’hui, Clara n’est plus qu’un dossier sur le bureau de Tomar Khan. On vient de la retrouver morte, flottant dans le magnifique bassin Art Déco d’une piscine parisienne. Le suicide paraît évident.
Tomar est prêt à fermer le dossier, d’autant qu’il est très préoccupé par une enquête qui le concerne et se resserre autour de lui. Mais Rhonda,son adjointe, veut comprendre pourquoi une jeune femme aussi lumineuse et passionnée en est venue à mettre fin à ses jours. Elle sent une présence derrière ce geste.Pas après pas, Rhonda va remonter jusqu’à la source de la souffrance de Clara. Il lui faudra beaucoup de ténacité – et l’appui de Tomar – pour venir à bout de cette enquête bouleversante.
Une jeune femme est retrouvée morte, dans une piscine municipale.
Un suicide selon toute vraisemblance…Mais pas pour une jeune femme, membre d’une équipe de flics. À leur tête, Tomar Khan.
Ils vont tenter de retrouver le responsable de cette tragédie.
Pourtant l’enquête ne sera pas simple car, au même moment, c’est Tomar lui-même qui se retrouve sur la sellette avec une accusation de meurtre.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été emballée par cette lecture.
En effet, voilà un enquêteur de plus dans le paysage du polar. Et j’ai envie de demander : pourquoi ?
On retrouve tous les éléments archétypaux de ce type de récit : un homme dur mais intègre. Justicier bourru au grand cœur, un homme au passé trouble qui gère les soucis personnels qui semblent toujours débouler au cour des enquêtes avec un mépris certain pour les règles. Sans oublier un groupe de fidèles loyaux pour le seconder.
Bon, le tableau n’est pas complètement noir : le récit est sans temps mort, l’histoire est sympathique et le thème abordé, celui des suicides forcés, nécessité une mise en lumière ô combien nécessaire. J’aurais aimé, d’ailleurs, que ce thème soit plus creusé.
J’ai eu une impression de déjà vu et déjà lu, sans originalité criante. Donc, pour les inconditionnels des polars, celui-ci vous plaira peut-être, pour les autres : passez votre chemin.
Tomar se mit aussitôt en alerte. Le lieutenant Belko était un type de l’IGPN, un connard qui avait essayé de le faire tomber par tous les moyens. Tomar avait détesté ce mec au point de le menacer, il avait même imaginé une fois ou deux lui coller son poing dans la face. Et puis Belko était mort. On l’avait découvert étranglé dans son appartement parisien. Malgré ses efforts pour se remémorer ce qu’il faisait la nuit de ce meurtre, Tomar affrontait un grand blanc. L’épilepsie cérébrale dont il avait appris qu’il souffrait il y a tout juste un an effaçait parfois des pans entiers de sa mémoire. Et sur cette nuit-là, un doute subsistait dans sa tête. Avait-il ou non réglé le problème Belko de manière expéditive comme le suggéraient les nombreux cauchemars qui depuis le réveillaient en sursaut ?