Un roman de Simon Liberati publié aux éditions Stock

Dans la somnolence magique de leur domaine familial, Serge, Alexis et Taïné traînent leur désœuvrement. Taïné a la beauté empoisonnée d’un tableau préraphaélite ; Serge est un prince des ténèbres ; quant à Alexis, le plus jeune et le plus fou, il se jette à corps perdu dans l’amour et la provocation. La séduction de leur jeunesse tourne à la cruauté muette. La tragédie frappe cette fratrie en ce printemps 1967, et accélère la bascule vers une époque nouvelle : celle, pop et sensuelle, de la drogue, du plaisir et de la guerre du Viêtnam.
Fantasques, nonchalants, ces démons sont de ceux qui sont trop beaux et trop aimés par la fortune. De Marie-Laure de Noailles et Louis Aragon à Truman Capote et Andy Warhol, ils promènent leur audace, rêvent d’écrire des livres, ou, à défaut, d’en être les héros.
Entre Paris, Cannes et Bangkok, ce roman-bal tournoyant et inventif offre une troublante métaphore de la capacité ou de l’incapacité à créer.
ABANDON
C’est l’histoire d’un naufrage.
Ce moment où la lecture devient forcée, une contrainte. Le signe évident qu’il faut arrêter.
Pourtant, ce roman sur une fratrie décadente dans la France des années 60 commençait plutôt bien : une plume au style certain, travaillée et riche.
Mais j’avoue que j’ai commencé à tiquer au bout de quelques pages et une scène d’inceste.
Ce n’est pas que je sois rebutée par ce genre de scène (après game of thrones, plus rien ne me fait peur) mais là je trouvais cela un peu rapide et pas forcément nécessaire. Bon bref, je continue ma lecture…
Un accident de voiture plus loin, je me dis que, peut-être, un tournant s’amorce pour le meilleur, mais non.
Les personnages principaux, dont on suit les pérégrinations, rencontrent différentes personnalités de l’époque comme Aragon, Truman Capote ou Andy Warhol. Mais tout est à peine évoqué, j’ai cherché, en vain, le pourquoi du comment.
Tout est malsain et franchement, sans intérêt à mon goût.
Les personnages ont des questionnements existentiels qui me font sentir très simple (ou alors eux, très faux…à vous de choisir)
Je me suis ennuyée et je me suis perdue. Il est certain que le genre de ce livre est très particulier et, qu’il trouvera ses lecteurs mais je n’en fait clairement pas partie.
Si vous aimez Liberati en général ou ce roman en particulier, svp venez éclairer ma lanterne ! Parce que là, pour moi, c’est next !
« Derrière cette parure, entre les guirlandes de roses rouillées, sous le verre poussiéreux et la fumée bleue d’une cigarette anglaise, un visage, celui d’une jeune fille blonde, aux yeux gris, aux pommettes de Kirghize, au long cou de vierge maniériste, Nathalie Tcherepakine, que sa mère avait rebaptisée « Taïné » en souvenir d’un chien de Tenerife qu’elle aimait enfant. Taïné fumait une cigarette dont le cylindre blanc pendait à ses lèvres comme la pipe d’un vieux marin. Dans ses mains blanches et roses, osseuses, presque malsaines, elle froissait une petite serviette de bain à rayures tâchée de rouille avec laquelle elle frottait ses cheveux. »